mercredi 28 mars 2012

Racket d'Etat


Une surtaxation suspecte de la régularisation des sans-papiers

Alors que le gouvernement mène la guerre aux sans-papiers et que la loi interdit aux étrangers non européens de résider durablement en France sans titre de séjour, la loi de finances 2012 leur impose de payer en plus une nouvelle taxe de 110 euros, non plus au moment où ils reçoivent leur carte, mais quand ils la demandent. Inclus dans la « taxe de chancellerie », ce supplément ne leur sera pas remboursé en cas de réponse négative, pas même en cas d’expulsion du territoire !

Cette taxe s'ajoute à une kyrielle d'autres, perçues au moment de la délivrance de leur premier titre de séjour, dont certaines viennent de connaître une forte augmentation :

  • taxe de 349 euros versée à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII)
  • taxe dite « de chancellerie » qui, passe à 340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l'irrégularité du séjour ou l'absence du bon visa au moment de la demande
  • droit de timbre de 19 euros.
    Au total, 708 euros alors que, dans leur quasi-totalité, ces étrangers vivent dans une extrême précarité.

Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l'emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500% !

A quoi conduit ce véritable racket d'Etat à l'encontre d'étrangers pauvres ? A les dissuader de chercher à passer d'une situation irrégulière à une situation régulière.

Comme s'il s'agissait de les obliger à demeurer sans papiers. Comme si la présence de sans-papiers était jugée nécessaire à l'activité économique.

Les organisations signataires dénoncent ce racket d’État. Elles appellent aussi à la vigilance : qui sait si les étrangers n'inaugurent pas ainsi la fin prochaine pour tous de l’accès gratuit au service public français

Collectif contre une immigration jetable

Pétition lancée par RUSF


Renjian et Yannick ayant été régularisés, il reste encore la situation de Boris qui n'est pas réglée! Voici la pétition faite par le RUSF Angers pour réclamer sa régularisation. N'hésitez pas à la diffuser massivement dans vos réseaux, à la faire signer autour de vous puis à nous la retourner.

POUR LA RÉGULARISATION DE BORIS !

Boris est lycéen au lycée Henri Dunant. Jeune majeur, il rencontre aujourd'hui des difficultés pour obtenir son titre de séjour. La préfecture du Maine-et-Loire refuse pour le moment de lui délivrer un titre, sous prétexte qu'il est entré irrégulièrement sur le territoire alors qu'il était mineur, et que pour eux, son dossier ne présente aucun aspect « exceptionnel » qui permettrait une régularisation.

Boris est inscrit en CAP, il a réussi ses examens malgré tous les obstacles. Il est apprécié par son entourage et
surtout, il a déjà commencé à construire sa vie ici ! Au lieu de le régulariser, la préfecture choisit de stigmatiser sa situation, perturbant son cursus scolaire, et laissant Boris dans l'incertitude la plus totale !

Parce que nous refusons la stigmatisation et la criminalisation des migrant-e-s, en situation régulière
ou non ;
Parce que nous nous opposons aux expulsions ;
Parce que nous pensons que réussir son parcours scolaire constitue en soi un aspect « exceptionnel » ;

Nous demandons la régularisation immédiate de Boris, afin qu'il puisse continuer normalement ses études et sa vie en France !


RASSEMBLEMENT MERCREDI 4 AVRIL 17H30
DEVANT LA PREFECTURE (place M. DEBRE)

A Tours, la préfecture finance les marchands de sommeil



A TOURS LA PREFECTURE FINANCE UNE TENANCIERE
L'ASSOCIATION EMERGENCE ASSISTE LE PREFET

Depuis des mois des hommes, des femmes et des enfants sont « hébergés » dans des conditions effroyables dans la salle à manger de l'hôtel Comté à Tours (rue Auguste Comte, proche de la gare).

Vidée de ses meubles, elle est transformée en un dortoir immonde. Une vingtaine de personnes, dont des enfants de quelques mois, sont censées y dormir sur des matelas à même le sol, dans lesquels pullulent cafards et gale. Chaque matelas est loué par la tenancière de cet hôtel entre 18 et 20 € par nuit. Cela lui rapporte quotidiennement environ plus de 300 €. Sans compter les chambres qu'elle loue à différentes associations et institutions pour que soient mises à l'abri des familles dans des conditions spartiates (les insectes parasites sont aussi présents dans les chambres et l'espace est plus que rentabilisé !). Le total doit s'élever à plus 10 000 € par mois ! Avec cette somme, 25 appartements (400 € de loyer mensuel) pourraient être loués et offrir un hébergement plus digne.

La préfecture d'Indre et Loire, par l'intermédiaire de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (anciennement la DDASS), finance et donc cautionne ce dispositif d'urgence. A la demande de la DDCS, l'association Emergence organise au quotidien ce « dortoir », mis en place dans le cadre du plan hivernal. Tous les matins, les résidents sont obligés de quitter les lieux pour y revenir le soir.

Voilà comment l'Etat traite les « pauvres » ! Alors que d'un côté (médiatique), le gouvernement n'a de cesse de déclarer qu'il lutte contre les marchands de sommeil, de l'autre, au moins à Tours, le préfet fait appel « aux services » d'une tenancière profitant de la misère du monde ! Comment une association, devant faire respecter les droits et la dignité de chaque être humain, peut-elle participer à cette gestion de la misère ?

Nous exigeons que toutes les personnes soient accueillies dans des locaux où elles pourront retrouver leur dignité. « Cet hébergement d'urgence doit ... permettre [à chaque individu], dans des conditions d'accueil conforme à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gite, le couvert et l'hygiène... » (Code de l'action sociale et des familles, souligné par nous).

Le 31 mars, ce dortoir devrait être fermé, comme plusieurs chambres d'hôtel, en raison de la fin du dispositif hivernal. Il est hors de question que quiconque soit jeté à la rue par l'association Emergence !

Si cela devait se produire, nous inviterons toutes ces personnes à faire des référés auprès du Tribunal d'Orléans contre cette association. « Toute personne accueillie dans une structure d'hébergement d'urgence doit pouvoir y bénéficier d'un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu'elle le souhaite, jusqu'à ce qu'une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d'hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adapté à sa situation. » (Code de l'action sociale et des familles, souligné par nous)

LA SOLIDARITE EST SOURCE DE NOTRE DIGNITE
DES LOGEMENTS POUR TOUS ET TOUTES
REQUISITION DES LOGEMENTS VIDES

Tours, le 21/03/2012
LES PIEDS DANS LA PORTE
06 20 91 20 44
lepieddanslaporte@gmail.com

DAL 37
06 83 00 88 76
dal37tours@gmail.com

SOIF D'UTOPIES
06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr

NI POLICE NI CHARITE

mardi 13 mars 2012

Communiqué RUSF Angers

A Angers, le 11 Mars 2012

Communiqué du Réseau Universités Sans Frontières


Non aux expulsions !!


Depuis décembre 2011, le Réseau Universités Sans Frontières (RUSF) se mobilise sans relâche pour soutenir les étudiant-e-s étrangers-ères qui sont menacé-e-s d'expulsions. Le RUSF Angers a déjà obtenu plusieurs régularisations grâce à la mobilisation collective.

Aujourd'hui, plusieurs personnes ont besoin de notre solidarité :

• Renjianest lycéen au Lycée professionnel de la Roseraie. La préfecture avait assuré un réexamen du dossier ! Sans nouvelles depuis, Renjian vit dans l'incertitude la plus totale !

• Boris est lycéen à Henri Dunant. Après une formation réussie, il doit passer ses examens à la fin de l'année ! Il est aujourd'hui menacé d'expulsion !

• Yannick est un ancien étudiant, basketteur de haut niveau à Angers, à qui la préfecture a refusé un changement de statut qui lui aurait permis de démarrer une nouvelle formation !

Le RUSF en a assez de ces menaces d'expulsions qui empoisonnent la vie de personnes qui ne demandent qu'à vivre et étudier tranquillement, sans avoir une préfecture aux ordres du gouvernement qui s'ingère dans leur vie!

Le RUSF appelle donc à un rassemblement massif le mercredi 14 mars à 17h30 devant la préfecture (place M. Debré), pour assurer notre soutien à Renjian, Boris et Yannick, mais aussi pour manifester notre opposition à la politique du gouvernement en matière d'immigration !

Parce qu'étudier est un droit et pas un privilège,
Renjian, Boris et Yannick doivent rester en France !



Contacts : rusfangers@yahoo.fr
> Yoann : 06 73 01 30 35
> Colin : 06 79 70 97 14
> Sabrina : 06 16 41 63 21

jeudi 8 mars 2012

Marche Européenne 2012

Le lien vers le blog consacré à la Marche Européenne des Sans Papiers et des Migrants. 

http://marche-europeenne-des-sans-papiers.blogspot.com/

La Marche devrait se dérouler du 2 juin au 2 juillet dans plusieurs pays européens avec Strasbourg comme objectif final. Elle est organisée par la CISPM (la Coalition Internationale des Sans Papiers et des Migrants). Collectifs, syndicats, associations, travailleurs sociaux, étudiants, indignés, citoyens, militants sont invités à se joindre à la Marche.

NO BORDER à Nantes


Le No Border Info Tour fait halte à Nantes ce samedi 10 mars à 19 heures (local du GASPROM 24 rue Fouré, à Nantes). 

"No Border n’est pas une association d’aide aux réfugiés mais un mouvement politique pour la liberté de circulation, la fin des frontières et de l’exploitation des salariés, ainsi que la possibilité pour chaque humain de déterminer où il veut vivre sans être enfermé dans des camps d’étrangers. Personne n’est illégal." (extrait d'un communiqué de No Border Calais).

La soirée aura pour but la présentation de l'activité de No Border (à Calais notamment), des camps No Border de l'été à venir, et bien sûr une discussion autour de la lutte politique pour la liberté de circulation et d'installation (contre Frontex entre autres).

La soirée est organisée par No Border. Le Gasprom assure un soutien logistique via le prêt de local.