lundi 31 décembre 2012

Message de la ZAD

Première Edition ☼ 4/5/6 janvier 2013
ManiFestiZAD de la Résistance ☼ Notre Dame des Landes
Triton crété-e-s contre béton armée - STOP AYRAULT-PORC


Manifestation Festive en soutien à la la ZAD les 4/5/6 janvier 2013

Baffe pour tout les Ayrault, Vinci et autres aménageurs de nos vies : Prenez ZAD dans la gueule !!

Stands d’information sur les luttes, ateliers sur l’Autonomie, espace de Réduction Des Risques... Scène Concerts sous chapiteau (chauffé), scène Tekno, scène Reggae, Chill-Outs... Jeux, Expositions, Théâtre, Art de rue, Jonglage, Graffiti, Pyrotechnie, Performances...`

Entrée et bouffe à Prix Libre... Parce que la Lutte n’a pas de prix !! Les fonds récoltés serviront à financer la lutte contre l’Ayrault-port de Vinci et son monde. Vous pouvez aussi apporter des dons en nature. Une liste est disponible sur zad.nadir.org

Scène Concert (25kw sous chapiteau chauffé) :


Anonyme(s) (rap)
Chas Gourlen (punk)
Battucada (Percus)
Beer Beer Orchestra (Ska Punk)
Buffet Froid (chanson)
Cabadzi (hip-hop)
Emma Pills [Les Vieilles Salopes] (punk)
H.k (soul)
HK et les Saltimbanks (rap)
Hop Hop Hop Crew (jazz manouche)
Jabul Gorba (balkan punk)
Jah Gaia (reggae)
Jeny (chanson)
Kabal (rap)
Kenny Arkana (rap)
Koleweize (Percus)
La Parisienne Libérée (chanson)
La Jonction (rap)
Massacror’s (punk)
Mc Metis (Hip-Hop)
On y pense... [Le Pied de la Pompe + Guizmo/Tryo + Zeitoun/LaRueKetanou + Alee] (chanson)
Pogomarto (punk)
Premiere Ligne [Bboykonsian] (rap)
Prince Ringard (punk)
RPZ (rap)
Unite Mau Mau (rap)
ZEP (hip-hop)
Zikabilo (cubano-tzigane)
+ d’autres groupes en cours de confirmation (a suivre...)

+ Tekno Sound System TNK & Friends (15kw sous chapiteau) : Tekno, Acid, Trance, Breakbit, Dubstep, Drum, Tribe, Hardcore, Breakcore, Speedcore...

+ Reggae Sound System : Early-J Records, Ouragan Prod & Zal-MC + guests

N’oubliez pas que vous êtes dans une lutte anticapitaliste, sociale et écologique : soyez autonomes, ne tolérez aucun comportement raciste, homophobe, machiste ou tout simplement dominant et irrespectueux, ne laissez aucun déchet ou mégot au sol, partagez et échangez ce que vous ramenez et surtout, agissez de partout contre Vinci et le Parti Socialiste !

Nous répétons notre invitation pour toutes les luttes à venir poser un stand d’information.

Nous recherchons actuellement des cuisines autogérées et au passage, quelques structures type barnum/chaps, ainsi que du câble électrique grosse section (16 ou 20mm² minimum) en rab.

Toutes les initiatives individuelles sont les bienvenues (sound systems, spectacles, art2rue, perfs, décos, expos, stands non commerciaux,...) et en cas d’installation d’une scène en off, merci de nous prévenir pour que nous vous indiquions les lieux les plus appropriés !

contact : festizad @ riseup.net

Que notre volonté soit fête !

Pendant 3 jours, nous proposons d’exprimer de manière festive notre rage contre toutes celles et ceux qui décident de nos futurs loin de nous. Contre toutes celles et ceux qui, pour leurs seuls intérêts personnels, sont prêts à foutre en l’air des milliers d’hectares de notre héritage le plus précieux. Le monde de l’aéroport est un monde de guerres, de pauvreté et de misère, d’aliénation des populations et de destruction de l’environnement. Un monde d’ennui, un monde de mort ! Si justement, il y a un mal contre lequel la Fête Libre est souveraine, c’est bien l’ennui. Dans sa forme mentale, policière, policée, forcée ou consommée, peu importe. La Fête Libre et la Lutte Radicale s’entremêlent en un flot de créativité qui répand les germes de la subversion. La Fête Libre c’est la vie. Et la vie ce n’est pas cet aéroport !

Nous n’attendrons pas demain pour vivre ! Le grand soir, c’est ce soir, demain matin et demain soir. Ce soir, nous sortons les enceintes, et nous faisons la fête. Bien sur, pas une fête conditionnée, standardisée, tarifée. Un festival n’est pas politique. Une fête évolue en acte politique dés lors que chacun et chacune en devient actrice, où l’espace réquisitionné devient autogéré, lieu d’échange, de création, de tolérance. Ce qui est expérimenté ici aujourd’hui sert à concevoir demain au quotidien. Dans une Zone d’Action Festive, nous sommes autonomes, nous ne dépendons que de nous même. Une Fête Libre n’a pas de hiérarchie. Qu’on soit dans l’orga ou simplement de passage, nous y sommes toutes et tous chez nous. La réussite de nos actions n’est le résultat que de notre seul effort commun. « Créer c’est Résister, Résister c’est Créer ! »

La Fête Libre, éphémère, brise parfois le cours d’une histoire, d’un projet. Si périssable soit-elle, elle engendre des semences d’idées et de désirs, jusque-là inconnus, et qui, souvent, lui survivent. Celles et ceux qui parlent de révolution et de lutte sans comprendre ce qu’il y a de subversif dans une Manifestation Festive, de positif dans le refus des dogmes, des contraintes et des cloisonnements, celles-ci et ceux-là ont dans la bouche un cadavre. Mais laissons leurs illusions à celles et ceux qui pensent tout posséder, tout contrôler. Qu’ils soient rouges ou gris, en passant par le noir, le vert, le rose et le bleu, ils nous ont toujours trahis ! Ne soyons plus complices de notre propre soumission à leurs sociétés pseudo-démocratiques, ou même pseudo-libertaires, et à leurs modes de pensée. Nous avons déjà choisi. Les coupables ne seront pas Ayrault ou Vinci. Les coupables seront toutes celles et ceux qui n’auront rien fait contre l’aéroport, contre ce monde injuste et destructeur. Il n’y a pas de méchant système, juste une somme d’individuelles lâchetés...

La Liberté absolue offense, déconcerte. On préfère alors invoquer la maladie, la démoralisation ou encore la déviance pour légitimer son oppression. Qui nous juge n’est pas né à l’esprit, à cet esprit de Liberté que nous voulons dire, et qui est pour nous bien au-delà de ce que vous appelez la liberté. Gare à vos logiques, Mes-sieurs-dames, vous ne savez pas jusqu’où notre haine de la logique peut nous mener. Il faut lutter sans plus attendre pour l’apparition concrète de l’ordre mouvant de l’avenir. Les forces réactionnaires à l’œuvre dans notre pays ne laisseront à aucun prix, tout en affirmant le contraire, une véritable contestation se développer en dehors de celle qu’elles ont pris soin d’organiser elles-mêmes. Des ordres injustes existent : nous satisferons-nous de leur obéir, tacherons-nous de les amender, allons-nous obéir jusqu’à ce que nous y ayons réussi, ou les transgresserons-nous sur le champ ? On estime en général devoir attendre d’avoir persuadé la majorité de les altérer. On pense que si l’on résistait, le remède serait pire que le mal. Or c’est de la responsabilité du gouvernement et du capital que le remède soit pire que le mal. C’est eux qui le rendent pire !

Alors jetons notre vote, pas un simple bout de papier, mais toute notre influence. Une minorité est impuissante tant qu’elle se conforme à la majorité. Ce n’est du reste plus une minorité, mais elle devient irrésistible quand elle la bloque de tout son poids. La Victoire sera pour celles et ceux qui auront su faire le désordre sans l’aimer. Il nous reste, dans les limites où il nous appartient d’agir avec efficacité, à témoigner en toutes circonstances de notre attachement absolu à l’Autonomie de nos existences. Non pas seulement en assurant individuellement la sauvegarde de ce principe, non pas seulement en élevant une faible protestation contre chaque violation qui en est faite, mais encore en recourant, le cas échéant, aux moyens d’agitation générale les plus propices. Notre participation à cet acte de Résistance à l’ordre établit est salutaire, nous devons prendre soin de cette Liberté si fragile que nous nous sommes réappropriée. Nous sommes toutes et tous coupables de refuser leur aéroport et le monde qui va avec !

Nous résistons à l’avenir probable dans le présent, car nous faisons le pari que ce présent offre encore matière à Résistance, qu’il est peuplé de pratiques encore vivantes même si aucune n’a échappé au parasitage généralisé qui les implique toutes. Nous montrons à toutes celles et ceux qui voudraient nous voir rentrer dans le rang ou envoyer au purgatoire, que nos modes de vies Autonomes et Festifs sont bien plus fertiles que leur vieux monde décrépi plein de projets inutiles. Ce monde fascisant qui n’a su répondre à l’expression de nos désirs que par la répression et la calomnie. Nous leur donnons ce spectacle fascinant d’une horde sauvage qui, sans chefs et sans moyens, construit un espace accessible à toutes les classes, à toutes les populations. Nous offrons à la face de ce monde nos Alternatives et nos Solidarités afin de semer nos Idées et nos Désirs. Ces germes nous survivront et finiront d’effriter petit à petit les fondements de cette société réactionnaire...

Nous ne sommes pas nées pour être possédées, pour être subalternes aux ordres, serviteurs ou instruments utiles de tout souverain de part le monde. Nous sommes nées pour marcher sur la tête des rois, apprenons à marcher seules ! Nous briserons celles et ceux qui, dans leur monde qui se meurt, n’ont que l’ambition de mourir avec lui. Aux réactionnaires qui veulent que l’histoire fasse machine arrière, à tous les soumis, indécis, suppôts de la tradition, aux apologues de la masse, à tous les serviles qui se complaisent dans les lambris ministériels, opposons notre entêtement : votre aéroport ne se fera pas et votre vieux monde, nous le briserons !

« Au vent qui sème la tempête, se récolte les jours de Fête »

FLY


plus d’info sur zad.nadir.org

Cette Zone d’Autonomie Festive est née d’individu-es librement associées, se reconnaissant dans les principes suivants :

Une opposition radicale au capitalisme et aux schémas de culture de masse imposés par les média majoritaires, modes entrainants une attitude de consommation contraire aux principes de partage et de participation active. Les cultures présentées, et par extension leurs espaces et modes d’expression, ne doivent souffrir d’aucune restriction. Elles sont la démonstration de la possibilité d’agir et de créer librement et de manière autonome au sein de nos sociétés conformées.

Un rejet très clair du féodalisme, de l’impérialisme, du racisme, du sexisme et de toutes formes et systèmes de domination et de discrimination. Nous reconnaissons la dignité entière de tous les êtres humains et prônons le respect de la diversité des modes de vie.

Une attitude de Confrontation Festive Directe, puisque nous ne pensons pas que le " lobbying " ou la " collaboration de classe " puissent avoir un impact majeur sur des gouvernements et organisations à tel point démagogues et antidémocratiques, pour lesquels le capital et leur maintien au pouvoir sont les seuls facteurs réels déterminants leur politique.

Un appel à l’Action Directe Créative et à la Révolte Festive mettant en avant des formes de Résistance Solidaire qui maximisent le respect pour la vie et pour les droits des peuples ou individu-es opprimés, ainsi que la construction d’alternatives locales au capitalisme mondial.
Une philosophie organisationnelle fondée sur la Décentralisation et l’Autogestion.

Notre but est la participation immédiate à une abondance passionnelle de la vie, à travers le changement de moments périssables délibérément aménagés. La réussite de ces moments ne peut être que leur effet passager. Nous envisageons l’activité culturelle, du point de vue de la totalité, comme construction expérimentale de la vie quotidienne. Il s’agit de produire nous-mêmes, et non des choses qui nous asservissent. Notre identité est l’Autogestion, la mobilisation infinie notre force, la danse et la musique l’expression de notre indéfectible Liberté.

Pour nous contacter : festizad @ riseup.net

Annonce et informations : http://zad.nadir.org/

Affiches et flyers : http://demo.ovh.com/fr/cb34174ae043aec70a7b1b4edc1736b1/

Grève de la faim (Lille)

Le mouvement impulsé par les grévistes de la faim à Lille se poursuit. Pour rappel, la grève de la faim a commencé le 2 novembre dernier. Aujourd'hui, les grévistes qui poursuivent la grève campent sur le parvis de l'Eglise Saint Maurice. 

Il semblerait que deux grévistes, déjà arrêtés et emprisonnés au Centre de Rétention Administrative, aient fait l'objet d'une expulsion vers l'Algérie.

Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter le blog suivant :

http://leblogducsp59.over-blog.com/

jeudi 27 décembre 2012

Droit de Propriété versus Droit au Logement


Sur le Droit de propriété et le Droit au logement
En marge du procès contre « le Village », point de vue...

Au cours de ce procès certaines questions ont été abordées non pas dans le cadre d'un débat de fond mais, une fois de plus, dans l'urgence, une urgence bien réelle du côté des habitants-occupants du Village et une prétendue urgence du côté de la mairie-propriétaire.

Le propos n'est pas de refaire le procès. D'ailleurs, celui-ci, une fois de plus, met en avant l'antagonisme entre le droit de propriété et le droit à un logement décent (cf. compte rendu de l'audience du 18 décembre). On peut en effet regretter qu'entre les balbutiements de l'avocat de la Mairie (plutôt mal à l'aise) et le plaidoyer de l'avocat des habitants qui réclamait un vrai débat de fond, on ne soit pas parvenu à approfondir les liens étroits entre ces deux droits et ainsi ouvrir des voies satisfaisantes pour les deux parties.

Sur la question de l'urgence

Alors que beaucoup de monde s'accorde à dire que l'urgence du moment est la crise du logement, la Mairie, d'accord en cela avec la Préfecture, juge que l'urgence est l'expulsion. Position plutôt contradictoire avec les prétentions sociales affichées, par ailleurs, par l'équipe municipale.

Au-delà de l'ironie du propos - comment soutenir cette soi-disant urgence quand la propriété des lieux n'est même pas acquise au bailleur social devant construire quatre vingts logements ? - en admettant que ce projet prenne corps, entre la réalisation de l'achat, la conception et la mise en chantier, il risque de s'écouler un certain nombre de mois qui jette une lumière crue sur le mal-fondé de cette urgence à expulser. Autant de temps qui pourrait permettre aux actuels habitants de se mettre à l'abri et ainsi pouvoir mener une vie plus décente. 
 
Cette affirmation n'est pas gratuite mais repose sur une expérience réelle de douze réquisitions dont dix impliquaient, directement ou indirectement, les pouvoirs publics. La première réquisition (à l'ancienne Gendarmerie des Ponts-de-cé) se clôtura par une expulsion le 12 novembre 2008. Depuis, cinq ans se sont écoulés. Cinq années durant lesquelles des personnes d'horizons divers sont contraintes de réquisitionner des bâtiments vides, laissés à l'abandon par leurs propriétaires respectifs. Cinq années qui auraient permis de préparer nombre de demandeurs d'asile ou de SDF à une nouvelle vie, d'envisager des solutions à l'intégration socio-économique des Rroms attachés à Angers.

En effet, la véritable question en l'occurrence serait plutôt les rapports des politiques, territoriaux et nationaux à l'exercice du pouvoir et leur approche de la question juridique. Pour légitimer la demande d'expulsion, les décideurs politiques se fondent sur un principe inscrit dans la Constitution en posant le droit de propriété comme intangible et absolu mais surtout comme intemporel. Cette façon d'appréhender le problème corrompt toute tentative de solution réaliste satisfaisant les parties et ne peut que renforcer les antagonismes.

Cette posture idéologique les entraîne à l'opposer à un autre droit qu'ils défendaient en d'autres temps et d'autres lieux : le droit au logement. D'où le malaise de leur avocat pour affirmer la primauté du premier sur le second ! Difficile, en effet, de justifier l'expulsion d'une cinquantaine de personnes dans le présent par la création de quatre vingts logements dans le futur.

L'urgence invoquée est surtout prétexte à esquiver le véritable débat de fond sur les rapports de propriété et de leur articulation avec le besoin de logement dans le droit français.

Sur le droit de propriété

Le droit français donnerait-il raison à la Mairie ?
On peut en douter.

    • Les expropriations d'utilité publique mises en œuvre par les administrations l'égratigne quelque peu; et, dans le cas d'espèce, la mise à l'abri d'une cinquantaine de personnes n'est elle pas une action immédiate d'utilité publique ?

    • Le droit de passage est une servitude qui limite ce droit et il est spécifié comme tel dans les actes notariés.
    • Un occupant sans droit ni titre peut prétendre au bout de vingt ans à la propriété du lieu dont il a la jouissance.

    • Les ordonnances de 48, permettant à l'État de réquisitionner les maisons et immeubles vides limitent également ce droit... quand il est inutilisé.

Ce droit n'est donc pas si intangible et une notion antérieure au Code civil, liée à la définition même de la propriété peut le tempérer : le droit d'usage.

Pour mieux cerner le problème, il convient de poser clairement la définition de la propriété dans le droit français. Dans le système économique actuel, la propriété présente deux aspects dont les caractéristiques se sont accentuées et séparées pour devenir pratiquement indépendantes l'une de l'autre et même antagoniques au fur et à mesure du développement de la marchandisation de la société :

  • La propriété comme moyen de mise à l'abri et lieu de vie pour soi et sa famille ; dans ce sens, le droit de propriété devient une mise en œuvre particulière du droit au logement.

  • La propriété comme capital ; la propriété n'est plus qu'une marchandise considérée comme investissement productif. Cela est si vrai que des personnes morales peuvent acquérir des propriétés à des fins locatives ou autres selon leur stratégie commerciale ou leurs finalités juridiques; la loi Cellier a d'ailleurs consacré cette séparation des deux notions dans les textes pour, il est vrai, relancer la construction de logements.


Sur le droit au logement

Ce droit est lié aux besoins fondamentaux de l'être humain et répond au principe de nécessité quand il est pratiqué en marge de la loi, sans droit ni titre selon la formule. Il a connu quelques avancées ces dernières années, notamment la Loi DALO sur le droit au logement opposable ou encore la reconnaissance par le Conseil d'état de l'hébergement d'urgence comme vingt-deuxième liberté fondamentale. Comme nous l'avons constaté précédemment, l'accès à la propriété peut être un moyen de le satisfaire ; c'est d'ailleurs dans ce sens que la sagesse populaire comprend la notion de propriété ; il en paraît d'autant plus aberrant d'opposer les deux droits comme des ennemis héréditaires.

Propositions

Une solution de bon sens peut et doit se dégager de ce qui précède. Si l'on accepte la définition donnée au terme de propriété, la Mairie n'est pas lésée de ce droit par les habitants du Village.

En effet :

  • La mairie étant une personne morale ne peut se prévaloir de l'atteinte à la jouissance de ce droit comme liberté individuelle.
  • Elle ne peut non plus se prévaloir dans l'immédiat d'atteinte à la libre disposition du capital que constitue « le Village » tant que l'investissement supposé n'a pas connu un semblant de début d'exécution. La SEM en charge du projet n'a pas encore acquis le bien et ne peut donc se prévaloir d'une quelconque gêne. Les maisons du « Village » apparaissent ainsi comme du capital temporairement inutile n'ayant valeur ni d'usage, ni de marchandise ; un investissement différé en quelque sorte.

A contrario, les populations concernées ont des droits dont certains relèvent d'obligations de l'État ou de la Mairie ; obligations de moyens et/ou de résultats, selon les cas.

La loi BOUTIN en instaurant les baux précaires a ouvert des perspectives pour sortir de la contradiction apparente introduite entre ces deux droits. Elle permet d'envisager un accord tacite ou formel entre les parties pour que les habitants puissent utiliser les maisons jusqu'à ce que le projet initialement prévu se concrétise par sa mise en œuvre.

Les dépenses et éventuels débours liés au fonctionnement du lieu - accès aux fluides, accompagnement social... - étant à négocier entre les pouvoirs constitués – État, Mairie, Conseil Général - en charge des populations concernées. Un tel accord, faut-il le rappeler, existe déjà à Angers, concrétisé par la Convention passée avec « l'Espace accueil ».

Cette proposition avait déjà été faite à la Préfecture, à la Mairie et au Conseil Général et se trouve actualisée à chaque occupation d'immeubles. La Préfecture ne pourrait plus se réfugier derrière le gaspillage des nuitées en chambres d'hôtel financées par l'argent public. La Mairie nous avance que la réquisition ne peut qu'être précaire. Pourtant aussi provisoire que soit la réquisition, elle pourrait permettre quelques mois de stabilité pour des populations qui vivent la misère au quotidien et subissent en permanence l'angoisse de l'avenir. Leurs droits fondamentaux sont tout simplement déniés par les pouvoirs publics. 
 
Cette solution n'est pas une promesse d'avenir mais pourrait permettre, au moins, à ces populations d'envisager un avenir...

mercredi 26 décembre 2012

La fin de l'année en chanson...

En cette fin d'année, on vous propose plusieurs morceaux à découvrir ou à re-découvrir, des textes à écouter attentivement.

 
Les derniers aventuriers (Rue Kétanou) : les réfugiés sans refuge (magnifique texte déjà proposé l'année dernière mais à écouter sans modération)

http://www.youtube.com/watch?v=NpAges9kI4k


Un air de révolution (Ministère des Affaires Populaires) : avec en intro une déclaration lue par Jeanne Moreau et adressé à Ministère de l'Intérieur


http://www.dailymotion.com/video/xano3u_map-un-air-de-revolution_music#.UNtpLLb-h68



Des nouvelles de Lille (CSP59)


Manifestation du Noel des sans papiers grévistes de la faim ce lundi 24 décembre à 20h, sur le  parvis de l'Eglise Saint Maurice à la Cathédrale Notre Dame de la Treille. Les grévistes ont besoin de couvertures, vêtements chauds, bâches, tentes, eau, sucre, thé....

http://www.youtube.com/watch?v=rDIOMpBjCBs



Une autre vidéo de la manifestation du 22 décembre.



Communiqué de l'Association des Jeunes de la Roseraie

Association des Jeunes de la Roseraie

Parce que cela se passe dans le quartier populaire de la Roseraie à Angers, parce que tout à chacun peut se retrouver un jour à la rue, parce que nous sommes tous concernés !!

Des membres de l’A.J.R s’intéressent au « Village » de la Morellerie et espèrent sur le long terme pour ses habitants.

L’A.J.R s’est plusieurs fois associée à la demande de solidarité et l’aide humanitaire en faveur de familles et de personnes retrouvant un semblant de dignité dans différentes maisons et immeubles réquisitionnés de manière citoyenne (48, Jean Moulin, 49, Maulévries).

Alors que des expulsions d’HLM ont eu lieu dans les quartiers populaires d’Angers avec usage de la force publique parfois 2 jours avant la trêve hivernale et sans solutions d’hébergements, il est temps de s’alarmer sur l’indécence du retard de réaction des institutions pour éviter que des gens dorment dehors. Et comme pour se reconstruire, il faut un logement décent. Les maisons de propriété publique inutilisées sont une solution légitime pour l’urgence de personnes sans abris.

Il est étonnant que de nouveaux endroits de sommeil (souvent inconfortables)
soient mis à la disposition par les institutions avec l’encadrement d’une société de gardiennage et parfois même avec privations de liberté (manque plus que le juge !). Bizarre, ce fait de gardiennage se généralise même dans les secteurs de l’animation.

Pourtant, ce n’est pas de gardiens, de policiers, ou de répressions généralisées dont on a besoin, mais de plus de cohérence sociale et d’humanité !"

mardi 25 décembre 2012

On peut skier à Angers, le soir de Noël

Si ce n'est pas merveilleux de pouvoir ainsi compter sur les élus angevins afin de vraiment répondre aux besoins les plus urgents des habitants.

65.000 euros !

Après, on viendra nous expliquer que c'est la crise...

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Insolite.-a-Angers-on-skie-en-centre-ville-le-soir-de-Noel-_40774-2147435------49007-aud_actu.Htm

Au secours ! Ils sont devenus fous...

mercredi 19 décembre 2012

Segré : Rassemblement de soutien le 21 décembre

Le Collectif de citoyennes et citoyens de la région de Segré appelle à un : 

RASSEMBLEMENT de SOUTIEN à une FAMILLE de DEMANDEURS D'ASILE

VENDREDI 21 DECEMBRE à 18 h

DEVANT LA SOUS-PREFECTURE de SEGRE
 
EN SOUTIEN à une famille Tchétchène, un couple avec 3 enfants, qui est en demande d’asile et réside à Segré depuis juin 2010. Elle est intégrée à la vie Segréenne : les enfants sont scolarisés et les parents suivent , de manière assidue, les cours de français auprès de l’association « ENVOL ».
 
Après le rejet de sa demande d’asile par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, deux appels sont en cours et donc la procédure peut continuer. D'ailleurs, une souscription est lancée pour aider à la prise en charge des frais d'avocat, 1300€ (les chèques sont à libeller à l'ordre de « snuipp49 » en précisant au dos « soutien demandeur d'asile Segré » et à retourner à CSLCP-18
rue Michelet-49500 Segré)

Malgré tout, cette famille peut être expulsée, sur ordre du préfet, représentant de l’État, vers la Tchétchénie. Cette décision serait contraire au respect des droits humains (la France est régulièrement condamnée pour cela) et ferait courir des risques extrêmes à ces personnes.
 
Nous devons nous rassembler pour montrer notre indignation et notre solidarité auprès de cette famille qui doit bénéficier de manière rapide d’un droit de séjour pour lui assurer une vie sereine et digne dans notre région.
 
Ceci passe par une présence importante de personnes attachées au respect des droits humains pour tous le VENDREDI 21 DECEMBRE 2012 à 18h devant la SOUS-PREFECTURE de SEGRE
 
Pour contacter le collectif : cslcp@googlegroups.com ou 06-34-95-90-51
Information à relayer à travers le maximum de réseaux

Expulsion. À Angers, l’école Voltaire se mobilise pour une jeune Arménienne


Demain, jeudi 20 décembre, l'équipe enseignante de l'école élémentaire Voltaire à Angers (quartier Monplaisir) sera dans la cour de 8h30 à 8h45(entrée rue de Touraine) pour manifester son soutien à Irina en CM2. 

Avec sa mère et sa soeur scolarisée à Jean Lurçat, le collège de secteur, elles ne sont plus prises en charge à l'hôtel du Mans. La préfecture suspend actuellement leur demande de réexamen à l'OFPRA et refuse leur régularisation. 

Ceux qui le pourront sont invités à venir se joindre à ce soutien. Cette manifestation devrait être relayée par les journaux et les télévisions.


Paru dans la presse locale :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Expulsion.-a-Angers-l-ecole-Voltaire-se-mobilise-pour-une-jeune-Armenienne_40774-2145840------49007-aud_actu.Htm

Lille : Lettre ouverte au Préfet

  Lille, le 18 décembre 2012



Lettre ouverte au Préfet du Nord, Dominique Bur

Organisations et personnalités associatives, artistiques, syndicales et politiques du Nord-Pas de Calais




Il est temps, M. le Préfet, de passer aux actes pour que cesse la grève de la faim des Sans-papiers

Ce mercredi 19 décembre, les Sans-papiers grévistes de la faim entameront leur 50e jour de jeûne.

Depuis l'évacuation du local de l'église réformée de Fives où ils avaient trouvé refuge, ils ont été éparpillés et transférés d'hôpitaux en centre d'hébergement, jetés sur les trottoirs, recuillis dans des locaux associatifs ou syndicaux. Certains ont été gardés à vue au commissariat, un autre placé en centre de rétention

Cette tentative d'invisibilisation de leur lutte a échoué. L'acharnement inhumain dont ont fait preuve vos services n'a pas réussi à entamer la détermination des grévistes de la faim. Aujourd'hui, leur état de santé fait craindre le pire.

Il est temps, Monsieur le Préfet, de reconnaître la réalité de cette grève de la faim et de répondre aux revendications des Sans-papiers qui ne demandent que le droit de pouvoir vivre dignement dans ce pays. Chaque jour de jeûne supplémentaire, l'état de santé des grévistes se dégrade et le risque d'accident grave devient plus important.

L'ouverture dont vous avez fait preuve en recevant le CSP 59 en préfecture le 6 décembre dernier doit maintenant se transformer en actes pour que cesse la grève de la faim avant toute issue tragique dont vous porteriez l'entière responsabilité.

Il est urgent de régulariser les Sans-papiers en grève de la faim et permettre à nouveau l'exercice du droit à la défense argumentée des dossiers de tous les Sans-papiers par le CSP 59 au sein de la commission préfectorale, qui a permis de 2004 à 2007 sur la base de l'accord DELARUE, jusqu'à sa remise en cause par votre prédecesseur Monsieur Canépa, de ne pas pousser les sans papiers au désespoir et donc à la grève de la faim.

Vous recevez à nouveau ce mercredi 19 décembre le CSP 59. Le 10 décembre, une liste de 147 personnes vous a été remise dont, dites vous, « la situation sera examinée au cas par cas au regard des critères définis par la circulaire du 28 novembre 2012 du ministre de l'Intérieur relative à l'admission au séjour des étrangers ».

Lors de la précédente rencontre, le 6 décembre dernier, le CSP 59 vous a fait une proposition de sortie de la grève de la faim qui permet de rester dans le cadre de cette circulaire. Nous vous demandons, Monsieur le Préfet, de prendre en compte cette proposition et de passer aux actes pour que cesse cette grève de la faim.



Association Marocaine des Droits Humains-Nord France, Association des Tunisiens du Nord de la France, APU Moulins, ARDLFM, Association des Familles Laïques de Roubaix, ATTAC Valenciennes, Au-delà des frontières (Calais), Cordillera, DAL 59/62, Environnement Développement Alternatif (EDA), FASTI, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), Groupe de Réflexion Interreligieux pour l'Aide aux Migrants (GRIAM), Maison Régionale de l'Environnement et des Solidarités (MRES), MRAP 59/62, RESF 5962, Tiwizi 59, T'OP! Théâtre de l'Opprimé, LA Vache Bleue (compagnie)

CGT Educ'Action Nord, CGT métallurgie Nord-Pas de Calais, USTM CGT Hainaut Avesnois Cambrésis, UL CGT de Tourcoing, Onnaing et Valenciennes, Union Régionale dessyndicats CNT, Confédération paysanne 59/62, FSU 59/62, Union Syndicale Solidaires 59/62, Sud éducation 59/62, SUD Etudiant-e Lille, SUD santé sociaux 59, UNEF Lille

Les Alternatifs, Coordination Communiste, Europe Ecologie Les Verts 59/62, Gauche anticapitaliste, Gauche Alternative (FASE), Gauche Révolutionnaire, Gauche Unitaire, Mouvement des Jeunes Communistes de France - Fédération du Nord, NPA 59/62, Parti de gauche 59, PCF Lille, PCF Douai, PCF Hergnies, PCF agglomération roubaisienne, La Voie Democratique Lille

Groupe des élus communistes de la Ville de Lille
Groupes des élus EELV de Lille

Alexandre D'ANDREA, maire adjoint MERICOURT
Corinne DONNAINT, conseillère régionale PCF
Claude PRUVOT, militant associatif et Conseiller communal Hellemmois
Jean-Marie DURIEZ, militant communiste, ancien adjoint au maire de Roubaix

Jacques GAILLOT, Evêque de Partenia, Mehmet ARIKAN, TR!BU association, Annick BATTALAN, militante LDH, Rudolf BKOUCHE, militant UJFP, Saïd BOUAMAMA, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, Francis BOULET et Annie BOULET-MAGREZ, militant ATTAC Artois et PG Arras, Hélène CHANSON, militante associative (Touscan membre du réseau MRES), Louisette FARENIAUX et Nasséra ZAIDI, militantes MRAP, Mireille HAVEZ, militante associative, Marc LEBLANC, militant associatif, Jean-François MARTEL, président fondateur de T'OP!, Danièle MOUTIER, Armelle DEROOZE, Michèle TALFER, Marina LAMBEC, Eric WEGRZYNOWSKI, Jean-Claude D'HALLUIN, responsables de l'UR-MN (Union Rationaliste - Métropole Nord), Rémy POURQUIER, étudiant à Sciences Pô Lille, trésorier du Bureau des Arts de Sciences Pô Lille, Marie PRETE, conteuse, Ali RAHNI, militant associatif, Benoît SAVOURE, président du MRAP Nord Pas de Calais, Michèle TALFER, Martine VELGHE, Samia MERGHEBI et Michel GRASSET, responsables de L'association des Familles Laïques de Roubaix, Solange VERGER, universitaire Bruxelles, Anita VILLERS, présidente de EDA (association Environnement Développement Alternatif), Jean-Christophe VISEUX, metteur en scène, comédien

Gérard ASCHIERI, ex-secrétaire général de la FSU , membre du conseil économique, social et environnemental, Willy DANS, secrétaire de l'UIL Solidaires du Valenciennois, Jean-Pierre DELANNOY, secrétaire régional USTM CGT Nord-Pas de Calais, Jean-Paul DELESCAUT, secrétaire général de l'UL CGT Valenciennes, Philippe ENCLOS, Secrétaire national du SNESUP-FSU, Antoine JEAN, porte parole de la Confédération paysanne 59/62, Samuel MEEGENS, secrétaire général de l'UL CGT Tourcoing, Vladimir NIEDDU, militant syndical SUD santé sociaux, Catherine PIECUCH secrétaire générale FSU 59/62, Roger POUILLE, secrétaire général de l'UL CGT d'Onnaing, Eric SANTINELLI, secrétaire général du syndicat SUD-Rail de la région Nord Pas de Calais

Bénédicte et Jacques VRAIN, professeurs retraités, Bourges

Communiqué RUSF Angers

Vous trouverez ci-dessous le communiqué commun du RUSF Angers, de l'association Soleil 49 et de l'Union Syndicale Solidaires 49 qui appellent ensemble à un rassemblement le mercredi 19 décembre à 18h devant la préfecture du Maine-et-Loire. La présence d'un maximum de personnes à ce rassemblement est cruciale pour la suite de la mobilisation !!

En espérant vous voir nombreux !


Cordialement,
le RUSF Angers


A Angers, le 17 décembre 2012


Communiqué du RUSF Angers, de Soleil 49, de Solidaires 49


Lors du rassemblement du 12 décembre, le RUSF Angers, l'association Soleil 49 et l'Union Syndicale Solidaires 49 avaient demandé une audience commune auprès du préfet du Maine-et-Loire, pour évoquer la situation de personnes en situation irrégulière et menacées d'expulsion. Loin de répondre aux attentes de nos trois structures, la préfecture du Maine-et-Loire a refusé de nous recevoir, choisissant le silence et le mépris. Le prétexte? Une première rencontre avec le RUSF une semaine auparavant, rencontre qui n'avait aboutit à aucun engagement de régularisation des étudiants sans papiers concernés.

Cependant, d'autres dossiers (un salarié, un jeune homme handicapé, un jeune papa, un commerçant) étaient en attente du bon vouloir de la préfecture.

Bien que la circulaire de Manuel Valls reste une aberration et ne change rien à l'existence des lois xénophobes dont nous réclamons l'abrogation, elle préconise d'attacher « une importance particulière aux contacts réguliers avec les organisations syndicales […] et les associations ou collectifs de défense des étrangers reconnus sur le plan local ou national ». Quid des recommandations du ministère? La préfecture choisirait-elle d'appliquer uniquement le volet répressif de la circulaire (traitement des dossiers au cas par cas, critères restrictifs...) et de s'asseoir sur le reste

Derrière des situations individuelles dramatiques qui deviennent de plus en plus stressantes pour les personnes concernées, c'est bien l'ensemble des droits collectifs des étrangers résidant en France qui est jeu! Ne laissons pas la préfecture détruire la vie de dizaines de personnes à cause de lois qui menacent d'expulsion du territoire un étranger au moindre obstacle dans sa vie ou au premier faux pas!

Face aux expulsions, aux humiliations et au mépris préfectoral, le RUSF Angers, Soleil 49 et Solidaires 49 appellent à la solidarité et à la résistance! Multiplions les initiatives en soutien aux étrangers du Maine-et-Loire. A partir d'aujourd'hui, le bras de fer s'engage, et la préfecture en porte l'entière responsabilité.


RASSEMBLEMENT 
MERCREDI 19 DECEMBRE A 18H
DEVANT LA PREFECTURE DU MAINE-ET-LOIRE


CONTACT : rusfangers@yahoo.fr

06 73 01 30 35
06 16 41 63 21

mardi 18 décembre 2012

L'Audience version Ouest France

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Squat.-La-ville-d-Angers-demande-d-expulsion-des-habitants-du-Village-le-juge-tranchera-le-7-janvier_40774-2145335------49007-aud_actu.Htm

Compte Rendu Audience 18 Décembre (Angers)

 
COMPTE-RENDU AUDIENCE 18 DECEMBRE 2012
TRIBUNAL D'INSTANCE – ANGERS

Habitants du Village contre Mairie d'Angers


Suite à l'occupation de maisons de fonction, propriété de la Ville d'Angers, plusieurs habitants du « Village » sont convoqués devant le Tribunal d'Instance d'Angers.


Me Boucher - Avocat de la Ville d'Angers

L'avocat de la Ville d'Angers rappelle brièvement que ces maisons sont des anciens logements de fonction qui ont vocation à être détruit. La Mairie d'Angers envisage la vente de ces logements au profit du bailleur social Val de Loire. D'ailleurs, le Conseil Municipal aurait délibéré au sujet de la vente de ces maisons (septembre 2012). Un projet de construction de 80 logements serait en cours d'élaboration.

De son point de vue, et se référant à la jurisprudence de la cour de cassation du 20 janvier 2010, l'occupation sans droit ni titre de la propriété d'autrui est un trouble à l'ordre public. Selon lui, ni le droit au logement, ni le droit à l'expression ne peuvent entraver le caractère absolue du droit à la propriété. Le droit à la propriété est donc supérieur au droit au logement.

Il défend l'urgence de l'expulsion dans la mesure où l'occupation de ces lieux, en plus d'être illégale (il met en avant la voie de fait autrement dit l'entrée par effraction dans ces lieux) met en danger ses occupants. En ce sens, c'est la responsabilité de la Mairie qui est engagée.

Il souligne également que le logement est une obligation de l'Etat, qu'il n'appartient pas à la Ville d'Angers de pallier aux carences de l'Etat en la matière Il met en avant le fait que la Ville d'Angers oeuvre déjà beaucoup en matière de logement et notamment en matière de logements sociaux.

Enfin, la Ville d'Angers (avec le concours de l'Etat) a fait le nécessaire en mettant à disposition de l'hébergement d'urgence via les blocs modulaire (alias les Algécos).

Compte tenu de ces éléments, il réitère donc sa demande d'une expulsion sans délai.


Me Seguin - Avocat des habitants du Village assignés

Me Seguin rappelle qu'il n'est pas question de mesurer les efforts de la ville d'Angers en matière de logement ou d'hébergement. Il s'agit d'évaluer la situation en tant que telle. Selon, la jurisprudence dont il a été précédemment question n'a pas vocation à être gravée dans le marbre. Bien au contraire, elle a vocation à évoluer.

Si, on peut parler d'occupation sans titre, cette occupation n'est pas sans droit. En effet, il y a débat entre le droit à la propriété et le droit au logement, un débat qui reste à approfondir. Il rappelle également qu'au niveau de la loi DALO (Droit au Logement Opposable), l'Etat n'a pas qu'une obligation de moyens mais aussi une obligation de résultats.

Le droit à l'hébergement d'urgence est une liberté fondamentale. En effet, le droit au respect de la vie privée et familiale contient ce droit à l'hébergement (comme l'indiquent les textes européens en la matière).

Aussi, les occupants peuvent se prévaloir de ce droit à l'hébergement au même titre que la Ville d'Angers peut se prévaloir de ce droit à la propriété. Ces sont deux droits qui existent et qui sont fondamentaux. Même si l'occupation est illégale, qu'elle est sans titre, les occupants peuvent se prévaloir du droit à l'hébergement.

Aussi, ce débat relève du juge du fond et non du juge des référés.

Par ailleurs, Me Seguin souligne l'entretien des lieux (des locaux propres et entretenus, y compris la partie extérieure). Il rappelle que différentes communautés y cohabitent et qu'aucune plainte de voisinage n'a été enregistrée. D'où sa question : où est l'urgence ? Pourquoi est-il si urgent d'expulser ?

Par ailleurs, la réponse incarnée par les Algécos ne peut que constituer une fausse bonne idée. En effet, il s'agit là d'une simple halte de nuit, en aucun cas, ces lieux ne peuvent constituer un hébergement pérenne ou un logement. Les conditions y sont minimales et les personnes qui y dorment doivent quitter les lieux au petit matin. Par ailleurs, il semblerait que ces lieux soient déjà occupés par d'autres personnes. Leur capacité étant limitée, on peut s'interroger sur les conséquences d'une expulsion du Village.

Enfin, il regrette qu'aucune discussion entre la Mairie et les habitants du Village n'aient pu aboutir à trouver des alternatives. Les occupants sont soucieux de leur devenir et seraient tout à fait prêts à engager la dialogue.

En ce sens, compte tenu de l'absence de voie de fait (du moins pour les personnes assignées), il demande à ce que la trêve hivernale soit respectée. Il rappelle aussi que les personnes qui ont trouvé refuge dans ces maisons veulent être reconnues, souhaitent que leur dignité soit respectée.


Délibéré prévu le 7 janvier 2013

dimanche 16 décembre 2012

Communiqué du Village (Angers)

Nouvelle audience le mardi 18 décembre 2012 à 9h30 
au Tribunal d’instance d’Angers (39 bd Pierre de Coubertin)

Rassemblement au Village le mardi 18 décembre dès 8h du matin
pour un petit déjeuner avant procès

Après l’audience : rapide visite surprise d’un lieu à proximité du Tribunal d’instance

samedi 15 décembre 2012

LES ALGÉCOS (ANGERS) : ACTE 2


Bien au chaud comme à la maison !

Suite à l'article paru dans le Courrier de l'Ouest ce jour mercredi 12 décembre, sous la plume de Mr Durand, je me permets de réagir car visiblement nous n'avons pas vu la même chose.

A l' heure d'ouverture de cet hébergement, hier soir, mardi 11 décembre à 21h , rue Couffon,  il me semble bien avoir été la seule "étrangère" à ce lieu, je n'y ai rencontré personne d'autres,  à ma grande surprise, et encore moins de journalistes, ou alors ils ne sont pas attardés bien longtemps.

Lorsque je suis arrivée donc, près du local des Scouts de France que je connais bien, je me suis dirigée vers le petit portail qui sépare le pré-parking des camping-cars de la portion de parking sur laquelle sont posés les fameux Algéco de chantier faisant office d'hébergement de nuit .

J'ai été reçu fraîchement par deux hommes de sécurité, dont un cagoulé ; voyant qu'il fallait montrer patte blanche, j'ai demandé à pouvoir parler  à une des  personnes d'une famille que je connais bien ; l'espace de mon intrusion n'étant possible que sur un petit mètre autour du robinet d'eau non-potable, cet espace servant de zone de parloir;

Après avoir échangé quelques nouvelles avec les personnes de deux des familles que je connais , les gardes , voyant que mes intentions n'étaient pas "négatives " ont commencé à se détendre.

Sur place, je ne peux que constater et déplorer les conditions minimales qui ont été ainsi envisagées :

  • pas d'eau potable sur place
  • très peu de couvertures (en tout cas en nombre inférieur au nombre de personnes hébergées)
  • pas de repas chaud ni pour le soir ni pour le matin ( surtout pour partir à 7h du matin  pour les familles avec de très jeunes enfants , un de moins de 3ans).

    Lorsqu'un des "pensionnaires" s'est dirigé vers la sortie, sac au bras  ; c'est alors qu'un des vigiles l'a interpellé, en lui disant qui'l lui était interdit de sortir, ou que s'il transgressait cet ordre, toute sortie était définitive. Cet homme d'une quarantaine d'années, en recherche d'une solution provisoire de logement , a répondu qu'il préférait tenter sa chance ailleurs plutôt que de rester dans un lieu pareil.

    Bien au chaud comme à la maison ! Le soir, ce "bel abri"est fermé à clé, gardé par des vigiles, sous la lumière crue des projecteurs, avec comme musique de fond la  voie rapide toute proche.

LES ALGÉCOS (ANGERS) : ACTE 1

 
Depuis de nombreuses années, à Angers mais dans bien d'autres villes, tous les demandeurs d'asile ne disposent pas d'un hébergement. Ils sont nombreux à devoir passer l'hiver dans des abris de fortune (mais pas seulement l'hiver...). En ce sens, la réquisition de logements vides est une des réponses défendues par le Collectif.

Le 27 octobre 2012, suite à une première manifestation dénonçant les graves manquements de l'Etat, quatre maisons situées rue d'Orgemont (quartier de la Roseraie) ont été réquisitionnées et accueillent des demandeurs d'asile sans hébergement mais également des familles Rroms ainsi que des jeunes français sans hébergement (une cinquantaine de personnes).

Lien vers le blog du Village : http://village49.wordpress.com/

Ces bâtiments, vides depuis des années, sont la propriété de la ville d'Angers. Cependant, la Mairie d'Angers a entamé une procédure à l'encontre des occupants. Une première audience devait avoir lieu le lundi 10 décembre ; celle-ci est reportée au 18 décembre à 9h30 (Tribunal d'Instance, Bd de Coubertin).

En parallèle, la Préfecture avait mis à disposition un vieux gymnase totalement vétuste et dépourvu du confort minimal (pas d'eau, pas de chauffage). Le CSSP49 avait, à ce propos, exprimé son indignation à la fois devant cette proposition mais aussi en réponse aux propos tenus par le Préfet à l'encontre des demandeurs d'asile. Pour lui, la stratégie était claire : faire en sorte que les demandeurs d'asile présents sur Angers puissent faire passer le message... « ici, on veut plus de vous ! » et ainsi faire cesser les « fameux » appels d'air (vieux refrain sans cesse seriné par les décideurs locaux).

Cependant, la situation sur le terrain perdure. Le gymnase, aussi obsolète et insultant soit-il, est incapable d'accueillir les personnes sans hébergement. Dans ce contexte, une réunion s'est tenue le 7 décembre dernier à la Mairie d'Angers en présence de Rose-Marie Véron (adjointe au Maire) et du directeur de Cabinet. Plusieurs membre du Collectif ont fait part de leurs observations.

Lors de cette rencontre, la Mairie, en partenariat avec de nombreuses associations (selon ses dires), propose une solution pour pallier au déficit récurent d'hébergements pour quatre types de populations différentes que sont :

  • les demandeurs d'asile isolés, dont l'hébergement est du ressort de l'Etat (l'hébergement ainsi que l'ensemble des conditions matérielles minimales d'accueil comme le prévoit les différents textes relatives au droit d'asile
  • les familles de demandeurs d'asile avec enfants (qui sont également du ressort de l'Etat)
  • les jeunes français sans hébergement
  • les familles de Roms de Roumanie (dont la situation administrative dépend de l'Etat)

Des populations qui peuvent apparaître différentes mais qui se retrouvent très souvent côte à côte en ce qui concerne leurs difficultés à faire reconnaître leur droits et leur dignité. Sur ce point, rien ne peut les rapprocher davantage.

    Pour toutes ces populations, la Mairie (et la Préfecture) proposent : Entrée rue Couffon, derrière les locaux de la Prévention Routière et des Scouts de France, le long de la « quatre voies », une portion de parking sur laquelle sont posés des "algécos"( type cabanes de chantiers ). Ces préfabriqués, appelés également algécos, sont censés accueillir les personnes de 21h le soir à 7h le lendemain matin. 
     
    Cette implantation (les plans et photos nous sont fournis) de 250m2 de bâti sur 500m2 de bitume pris en bout d'un parking privé pour camping-car, pour 67 personnes et une dizaine de chiens (huit cages dans les locaux pour SDF) défie les records d'exiguïté, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

    La capacité de ces blocs modulaires était d'ores et déjà insuffisante pour rassembler les personnes hébergées dans le gymnase et les personnes vivant au Village. D'autre part, outre l'exiguïté des lieux mis à disposition et l'environnement immédiat, la mairie se contente d'héberger la nuit mais reste dans une logique d'urgence et les remet dehors dès le petit matin. Aucun repas sur place n'est possible. 

    Ces différentes populations ont pourtant besoin de se poser dans la durée pour simplement envisager un autre horizon que la rue. Sans accompagnement social, sans habitat de jour comme de nuit, les problèmes perdurent et continueront sans doute à s'aggraver. Un accueil durable de jour comme de nuit est une condition préalable à la sortie de la rue, la deuxième étant un suivi social pour les SDF,les Rroms et les demandeurs d'asile les plus fragiles.

    Un dernier point sur la situation des enfants. En effet, en termes de respect des Droits de l'Enfant, Angers, ville amie des enfants en 2012 , ne peut sans doute pas faire mieux que de proposer aux familles ce type d'hébergement. L'argument sans cesse mis en avant qui consiste à se retrancher derrières les compétences respectives des collectivités (notamment en évoquant la compétence de la protection de l'enfance du Conseil Général) ne tient pas au regard de l'éthique qui doit amener les décideurs locaux à faire le nécessaire pour répondre à ces situations.

    Sur ce point, les maisons réquisitionnées apportent davantage puisqu'elles encouragent un vivre ensemble, permettent un semblant de vie « normale ». Les habitants peuvent y préparer des repas, se reposer si besoin, y laisser leurs affaires personnelles. Certes, ce n'est pas le grand confort mais c'est déjà ça.

    Bien sûr, certains diront que les blocs modulaires, c'est mieux que la rue, le froid et la nuit. C'est certain. Que répondre à cela. Cependant, au fil du temps, l'Etat comme les collectivités locales prennent des habitudes. Au nom de l'intérêt économique supérieur, on ne peut plus répondre aux situations. Les uns et les autres oublient souvent d'évoquer les baisses de budget ou les fermetures de places d'hébergement d'urgence (propices au sentiment de saturation), ou encore le gaspillage de l'argent public dans des nuitées d'hôtel qui n'ont jamais et ne donneront jamais satisfaction. 

    Et pourtant, quitte à dépenser de l'argent, autant le faire avec un minimum d'éthique et de vision. A quoi bon apporter des réponses qui n'en sont pas, qui ne sont là que pour soulager les consciences. Un mois avant cette rencontre, la presse faisait écho de l'achat d'un tableau de Leprince, par la Mairie d'Angers (avec le soutien de la Région et de l'Etat) pour un montant de 248.747 euros. Une question de priorité sans doute.

mercredi 12 décembre 2012

Communiqué du RUSF Angers, de l'association Soleil 49 et l'Union Syndicale Solidaires 49

Le Réseau Universités Sans Frontières (RUSF Angers), l'association Soleil 49 et l'Union Syndicale Solidaires 49 ont décidé d'un rassemblement commun le mercredi 12 décembre à 18h. En effet, bien que nos champs d'intervention ne soient pas les mêmes, nos trois structures luttent au quotidien aux côtés des étrangers en situation régulière ou non. Qu'ils soient étudiants, jeunes majeurs isolés, salariés ou bien sans emplois, il est inacceptable pour nous d'envisager la moindre expulsion.

Que leur reproche-t-on? De ne pas avoir de papiers, ou alors de ne pas répondre aux critères de « l'étranger parfait », avec un parcours sans faute, et qui se tait à la moindre injustice. Ces critères abjects ont été fixés par un code restrictif et discriminatoire et qui a été voté par la majorité politique précédente. Au lieu d'envisager une refonte totale de la législation, Manuel Valls a choisi de produire une nouvelle circulaire, qui au delà du peu de changement qu'elle apporte, ne constitue pas un texte opposable au bénéfice des sans-papiers.

Malgré toutes les promesses de changement, la préfecture a continué de délivrer des OQTF et à l'heure actuelle, trop de dossiers que nous défendons restent sans réponse, plaçant les personnes concernées dans l'incertitude et la précarité la plus totale.
Face à l'arbitraire préfectoral, nous avons besoin de solidarité et d'actions communes pour faire aboutir nos revendications. Par ce rassemblement commun, notre objectif est d'unir celles et ceux qui se battent pour les droits des étrangers! C'est pourquoi le RUSF Angers, Soleil 49 et Solidaires 49 appellent ensemble à un rassemblement le mercredi 12 décembre à 18h devant la préfecture du Maine-et-Loire. Nous demanderons à être reçu en audience pour défendre tous les dossiers qui sont restés sans réponses jusqu'à maintenant et exiger la régularisation des personnes concernées!

RASSEMBLEMENT LE MERCREDI 12 DECEMBRE A 18H
DEVANT LA PREFECTURE DU MAINE-ET-LOIRE

Actualités RESF


CIRCULAIRE OU PAS CIRCULAIRE, LES EXPULSIONS CONTINUENT

Trois situations inacceptables. Elles se seraient produites sous Sarkozy, on aurait dit intolérable. Ça le reste aujourd’hui, le sentiment d’être floué en prime !  

S’il devait l’être, Aymane serait le premier lycéen expulsé depuis plus d’un an. Manuel Valls aurait-il l’intention de faire pire que Guéant ?
Ahmed est plombier, en France depuis l’âge de 15 ans, régularisable au titre de la circulaire Valls.
Arthur et Karen, lycéens de Tours ont à l’évidence besoin de leur père, Vilik BAYADYAN. Le démembrement des familles est aussi odieux aujourd’hui qu’il l’était hier.  

Et aujourd’hui comme hier, il faut faire savoir qu’on n’accepte pas de voir des existences gâchées, de tout jeunes gens arrachés à leur vie, privés d’avenir, des familles démembrées. Les coordonnées des préfets après chaque cas, celles des autorités qui se croient supérieures ci-dessous.

A l'Elysée :
Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr
Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon@elysee.fr  
Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr  
Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr


A l'Intérieur :
Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr



Libérez Aymane !
Un titre de séjour « vie privée et familiale » !

Aymane EL OUARDI, élève en terminale CAP « proelec » au lycée Goudou Leseurre (La Varenne Saint Hilaire, 94), qui a eu 18 ans en mai dernier, est enfermé depuis le 4 décembre au centre de rétention de Vincennes et risque d’être expulsé vers le Maroc. Il a fui les violences familiales et a rejoint la France à 15 ans. Recueilli d’abord par l’Aide Sociale à l’Enfance, il a été confié à son oncle français, frère de sa mère, et pris en charge par lui. Il vit près de sa famille du côté maternel, grands-parents, oncles et tantes, tous Français.

Depuis ses 18 ans, il essaye de régulariser sa situation, mais la procédure de rendez-vous à la Préfecture par internet, aujourd’hui abandonnée, l’en a empêché depuis plusieurs mois. La circulaire Valls du 28 novembre dernier permettrait sa régularisation, mais son arrestation le 4 décembre l’empêche de déposer son dossier. Pire : il peut être expulsé vers le Maroc d’un moment à l’autre !

Nous, enseignants, lycéens, parents d’élèves et simples citoyens du Val-de-Marne et d’ailleurs, exigeons qu’Aymane soit libéré et qu’un titre de séjour « vie privée et familiale » lui soit rapidement attribué. Aymane doit pouvoir retrouver sa famille française, ses copains, ses études et le sourire. Jeunesse sans papiers, jeunesse volée !

Préfecture Val de Marne :
Préfet Pierre Dartout   pierre.dartout@val-de-marne.pref.gouv.fr
Tel 01 49 56 60 00  fax 01 49 56 60 13




Ahmed SOHAIL est Pakistanais, il est arrivé en France à 15 ans,  il a 23 ans. Il est au CRA de Vincennes depuis le 21 novembre.
Pour le protéger, ses parents menacés de mort (ils auraient été assassinés depuis), l'ont confié à un passeur. A 15 ans, il n'a pas demandé à venir en France mais il s'est retrouvé un jour dans les rues de la capitale française, abandonné à son sort. Il est alors balloté de foyer en foyer. Il fugue à plusieurs reprises. Dans son errance, il rencontre un compatriote qui l'héberge pendant quelques mois puis le met à la rue.

En 2006, Ahmed est enfin pris en charge par l'ASE qui l'envoie dans une famille d'accueil en Normandie où il retrouve un peu de stabilité et peut enfin suivre une scolarité, en CAP Plomberie au lycée professionnel Notre Dame Chartres.
A sa majorité, il obtient fin 2008 un titre de séjour « étudiant » et bénéficie d'un contrat jeune majeur jusqu'à ses 21 ans.

21 ans, fin de la prise en charge de l’ASE. Ahmed trouve un employeur. Il se présente muni de son Cerfa à la préfecture de Seine-Saint-Denis pour demander le changement du statut "étudiant" au statut "salarié". On lui délivre une Autorisation Provisoire de Séjour, renouvelée tous les 3 mois pendant un an. Face à la lenteur de l'administration, l'employeur s'impatiente et finit par licencier Ahmed. Informée, la préfecture ne traîne pas cette fois : Obligation de quitter le territoire qui est envoyée à son ancienne adresse alors que la préfecture avait été informée de son déménagement.  Résultat les délais sont dépassés, impossible de faire un recours.

8 ans en France, le tiers de sa vie, pris en charge par l’ASE, qualifié professionnellement, privé de travail du fait des lenteurs de l’administration, Ahmed n’a rien à faire en rétention. Il doit être libéré et régularisé. Vite.

Préfet de police de Paris : Bernard BOUCAULT
Fax : 01 53 73 67 23


Encore un père de famille arménien arrêté !
Appel à faxer et à mailer pour exiger sa libération !

Les faits :

Vilik BAYADYAN est arrivé en France avec son épouse et ses deux enfants Arthur et Kare en septembre 2008, après avoir vécu 10 ans en Russie pour tenter d’échapper aux discriminations et persécutions qui frappent les couples « mixtes » arméniens / azéris.

Déboutés de leur demande d’asile, les parents et Arthur, l’ainé, sont sous le coup d’Obligations de quitter le Territoire Français depuis février 2012.  Par contre, le fils cadet, Karen, 18 ans et demi, est demandeur d’asile et ne peut pas être expulsé...

Monsieur BAYADYAN a été arrêté au cours d’un contrôle routier vendredi 7 décembre à Cholet. Il est actuellement retenu au Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.

Il est inconcevable que les deux fils de M. BAYADYAN, tous les deux lycéens en classe de 1ère au Lycée Albert Bayet de Tours, vivent avec la menace constante d’un démembrement de leur famille… d’autant que, dans quelques mois, elle satisfera aux critères de régularisation de la circulaire du 28 novembre (5 ans de présence des parents, 3 ans de scolarisation des enfants).


Services généraux de la Préfecture du Maine-et-Loire
Standard de la Préfecture ; 02 41 81 81 81
Fax : 02 41 88 04 63