samedi 9 juin 2012

Marche Européenne

La Marche Européenne des Sans Papiers a pris la route le 2 juin. Vous trouverez ci-dessus le compte-rendu des premières journées (entre Paris et Bruxelles). Pour la suite, vous trouverez toutes les infos sur le blog dédié à la marche :

http://marche-europeenne-des-sans-papiers.blogspot.fr/
 
Paris, place de la République

Ce 2 juin 2012, nous, les marcheurs Sans Papiers de Paris (CSP75, Droits Devant!, Ministère de la Régularisation de Tous les Sans Papiers), sommes partis vers 10h30 de la place de la République à Paris. Il y a deux cars, cinq voitures et le camion de la marche qui prennent la route, direction Bruxelles.

Hénin-Beaumont

Nous sommes arrivés à Hénin-Beaumont vers 12h30, où une étape est prévue. Nous avons fait une manifestation dans la ville qui s'est bien passée (voir vidéo, communiqué du CSP59 et revue de presse sur le blog). Nous avons été reçus par le maire de Hénin-Beaumont.

Lors de la manifestation, les gens nous ont réservé un accueil chaleureux. Ils nous faisaient des coucou et nous ont soutenu en faisant des dons ou en achetant les tee-shirts de la marche. Puis nous avons été reçus dans une salle où il nous a été offert une collation.

Vers 16h30, nous sommes repartis vers Bruxelles. Et en chemin nous ne sommes même pas rendu compte que nous passions notre première frontière ! Aucun contrôle.

Bruxelles

Arrivés à Bruxelles, les cars nous ont déposés à environ 1 km du lieu où était prévu le repas, pour que la marche, la vraie, commence ! Avec tam-tam et banderole, bien sonore et bien visible. Nous avons manifesté, pacifiquement, sans souci d'aucun ordre. Sans arrestation ni contrôle. Pas de présence policière visible.

Le lieu d'accueil est une grande salle avec scène, cuisine et coin ordinateurs. C'est un centre de jour, genre maison de quartier pour personnes démunies, qui prête ce lieu au collectif de sans-papiers belges. Nous y avons bien mangé et après il y a eu une soirée avec groupe de musiciens et soirée dansante.

Pendant ce temps, les délégués ont fait une réunion où a été précisé le lieu de couchage pour les 2 nuits à venir. Car il y a eu un souci avec le lieu prévu pour l'hébergement de cette première nuit, qui a été interdit d'accès aux organisateurs le jour même de notre arrivée. Ils ont donc dû retrouver dans la journée une solution de rechange pour le couchage...

Finalement, l'hébergement se fera sur plusieurs lieux pour cette nuit. 60 personnes sont allées dormir dans une église non loin du lieu d'accueil, 40 sont parties dans un autre lieu en transport et le reste a passé la nuit dans le centre de jour.

Le programme d'aujourd'hui, mercredi 3 juin à Bruxelles

Premier RDV à 10h à la Gare du Nord où de nombreux sans-papiers vivent dans le plus grand dénuement. Déjeuner là-bas puis départ pour la manifestation de 14h30 en direction du Bureau des étrangers, puis du ministère de l'immigration. Fin sur une place publique, avec débat, et retour vers lieu de couchage.

Le programme de demain, lundi 4 juin, jour du départ vers Liège.
Est prévue une conférence de presse.

Enfin, nous voulons dire à tous : l'accueil de la marche ici, à Bruxelles, est très bon.

Actualités DAL 35 (Rennes)


L’association Droit Au Logement (DAL 35) est assignée au Tribunal d’Instance de Rennes pour l'expulsion de la maison de retraite désaffectée de Pacé, occupée depuis le 4 mai 2012, par environ 250 migrants sans abris dont 70 enfants.

La plupart sont demandeurs d’asile. A ce titre, ils doivent être logés par l’État, conformément à la convention de Genève sur le droit d’asile. Or, ils étaient à la rue, en violation de cette convention et de la directive européenne 2003/9/CE du Conseil du 27 janvier 2003 relative à des normes minimales pour l'accueil des demandeurs d'asile dans les États membres.

C’est aussi en violation de son obligation d’accueil inconditionnel jusqu’à une orientation vers un hébergement stable, de soin ou un relogement, conformément à l’article L 345-2 du Code de l’Action Sociale : que l’État laisse ces personnes à la rue. Cette double violation illustre les errements et les politiques répressives du précédent gouvernement. Comment peut-on respecter les lois lorsque l’État ne les respecte pas lui même ?

Confronté à une situation intolérable au plan humain, et à cette double carence de l’État, Droit Au logement a apporté son appui et son expérience à l’occupation de cette maison de retraite désaffectée. L’association se trouve désormais convoquée devant Tribunal d’Instance par le Bailleur social, SA HLM Les Foyers, propriétaire des lieux.

Cette occupation est d’autant plus emblématique que jamais le nombre de logements vides n’a été aussi élevé dans notre pays (2,4 millions en France et 10 000 à Rennes-Métropole selon l’INSEE), et que la loi de réquisition reste inappliquée.

A l’heure où la gauche est de retour au Gouvernement, nous appelons au soutien le plus large des associations, des syndicats, des organisations et des habitants, pour exiger : 

• L’abandon des poursuites contre Droit Au Logement
• L’application de l’obligation d’accueil et d’orientation de toute personne à la rue, et le respect de la Convention de Genève
• L’application, si besoin est, de la loi de réquisition, afin de loger les sans abris et les mal logés
• L’arrêt des expulsions sans relogement, pour ne pas aggraver la crise.

Nous vous invitons à venir soutenir physiquement le DAL35 et la réquisition de Pacé :le Vendredi 8 juin 2012 dès 8h30 devant la Cité Judiciaire à Rennes.

Je soutiens le DAL35 et la réquisition de Pacé (35).
Je signe la pétition ci-après : http://dal35.free.fr/petition

Un toit c’est un droit !



http://dal35.blogspot.fr/

Communiqué du Réseau Universités Sans Frontières d'Angers

Angers le 30 mai 2012

Ni charter de droite, ni charter de gauche !

Marchons toutes et tous ensemble pour les droits des migrant-e-s !


Depuis sa recréation en 2011, le RUSF d'Angers entretient une mobilisation constante contre les expulsions d'étudiant-e-s étrangers/ères mais aussi d'élèves inscrits dans les établissements scolaires angevins. Par son soutien quotidien auprès des étudiant-e-s étrangers/ères, le RUSF a assisté aux dégâts provoqués par l'application des lois racistes et xénophobes à l'Université, lois de plus en plus
dures et répressives.


La course aux chiffres a fait des étudiant-e-s étrangers/ères du pain béni pour la préfecture, qui peut enregistrer la moindre défaillance, le moindre échec aux examens comme un prétexte pour expulser. Désormais, avoir des difficultés à l'université lorsqu'on est étranger est devenu un crime. En septembre 2011, le gouvernement fait paraitre un décret réclamant aux étudiant-e-s étrangers/ères de justifier au moins 615€ par mois comme ressources pour prétendre à un titre de séjour (770€ pour les masters). Le RUSF ne peut que constater les effets d'un tel décret aujourd'hui, alors que commencent à arriver les étudiant-e-s qui n'ont pas les moyens de payer : quand la sélection sociale rejoint la préférence nationale...

La circulaire Guéant est venue couronner l'arsenal répressif, s'en prenant cette fois aux étudiant-e-s diplômé-e-s, qui ne pouvaient désormais plus exercer un emploi après avoir obtenu leur diplôme à l'université. Résulats :  Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) pour les uns, licenciements pour les autres, dossiers bloqués en préfectures pour les plus "chanceux".


Même si le RUSF agit principalement au sein du milieu qui est le sien (scolaire et universitaire), il est bien conscient que c'est l'ensemble des migrant-e-s qui ont subi de plein fouet ces politiques dictées par un racisme d'Etat écoeurant. C'est pourquoi le RUSF ne peut cantonner ses revendications au seul monde universitaire.

Les quotas d'expulsions n'ont pas touchés que les étudiant-e-s; la loi Besson s'est attaquée aux étrangers/ères malades; et on ne connait que trop bien le sort réservé aux demandeurs/euses d'asile sur notre territoire (notamment à Angers), sans parler du harcèlement policier ou de l'accueil en préfecture!

En pariant sur les mobilisations collectives et l'institution d'un rapport de force avec la préfecture , le RUSF a mis un grain de sable dans la machine à expulser. Mais aujourd'hui, il est temps de passer de luttes défensives à des combats offensifs! Trop de dossiers d'étudiant-e-s ou de lycéen-ne-s sont aujourd'hui sans réponses! Après la défaite de Sarkozy, on nous a assuré du changement. Le RUSF réclame donc un changement immédiat concernant la politique à l'égard des étrangers/ères ! Il réaffirme son soutien à l'ensemble des migrant-e-s, en situation régulière ou non.

 Il est temps de nous  faire entendre par une manifestation massive dans les rues d'Angers, de faire avancer nos revendications concernant les étrangers/ères, et de réclamer un réexamen de tous les cas que nous défendons actuellement!  Sur Angers, nombreux/ses sont ceux/celles qui sont encore sous la menace d'une OQTF, parce qu'ils/elles n'ont pas l'argent réclamé par la préfecture, ou parce qu'ils/elles ont fait une erreur de parcours ou ont eu le malheur de redoubler; ce qui arrive à n'importe quel étudiant-e, français comme étranger! Le combat pour la régularisation de Boris et de toute sa famille sera également au coeur de notre manifestation!

Jeune majeur inscrit au lycée Henri Dunant, Boris risque d'être expulsé à partir des vacances d'été, tandis que ses parents ne disposent que de titres de séjours précaires! Nous réclamons la régularisation immédiate de Boris, afin qu'il puisse finir sereinement son cursus scolaire et vivre auprès de sa famille en France!


Le RUSF appelle donc à manifester le samedi 9 juin à 16h (Place du Ralliement).Cette manifestation, sonore et festive, sera suivie d'un pique-nique solidaire et militant à partir de 18h30 devant la préfecture !

      • Une carte d'étudiant-e = une carte de séjour
      • Régularisation de tous les sans-papiers
      • Contre toutes les expulsions (moratoire immédiat)
      • Fermeture des centres de rétention
      • Suppression du CESEDA et de toutes les lois racistes
      • Abrogation du décret sur les ressources, contre toutes les taxes et autres rackets ministériels concernant l'entrée et le séjour des étrangers/ères
      • Liberté de circulation et d'installation

Contacts : rusfangers@yahoo.fr

Yoann : 06 73 01 30 35
Colin : 06 79 70 97 14
Sabrina : 06 16 41 63 21