vendredi 30 décembre 2011

Le Conseil d'Etat annule la décision du Tribunal de Melun

http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2011/12/29/empreintes-inexploitables-de-demandeurs-dasile-le-juge-des-referes-du-conseil-detat-renvoie-la-balle-a-la-cnda/

On n'est pas des criminels !

Lettre ouverte des résidents du foyer CADA ADOMA (Joué les Tours)


 A la police et au préfet :

Nous voulons définitivement ne plus être suivis.
Nous voulons définitivement que vous nous laissiez tranquilles.

Les criminels, il faut aller les chercher ailleurs, ici, il n'y a pas de criminel.

Ne venez pas la nuit, comme un cauchemar !
Ne cassez pas nos portes !
Ne dérangez pas les rêves des enfants.

A chaque fois, vous dépassez les bornes, vous ne respectez pas nos droits.

A chaque fois que vous nous contrôlez, vous vous riez de nous, vous vous moquez de nous
parce que nous ne parlons pas bien le français, parce que nous sommes des étrangers.

Vous dites que nous vivons sur le dos des Français parce que nous n'avons pas de travail, que c'est les Français qui paient pour nous, même quand nous nous faisons soigner.

Ce que vous dites, c'est du racisme !

C'est une honte pour un pays comme la France !

A tous les Français :

Ce que vous pensez de nous, ce que vous dites de nous, ce n'est pas vrai !

Dans nos pays, nous avons déjà beaucoup souffert, nous avons été tourmentés, blessés.

Nous ne sommes pas venus en France pour vivre sur votre dos, pour profiter de votre argent.
Nous voulons juste vivre en sécurité.

Nous sommes tous aptes au travail et nous voulons le droit de travailler pour assurer nous-mêmes notre vie, pour pouvoir nous soigner.

Nous sommes venus en France parce que nous avons été obligés de le faire pour vivre tranquilles.

Nous voulons, avec votre aide, avoir une deuxième chance et commencer une nouvelle vie.

Nous ne voulons plus vivre dans la peur.
Nous ne voulons pas que nos enfants subissent ce que nous avons vécu.
Nous voulons seulement qu'ils aient une vie meilleure que la nôtre.


Joué-lès-Tours, le 26 décembre 2011
Les résidents du foyer Cada-Adoma de Joué-les-Tours

jeudi 29 décembre 2011

Le Refuge du Bel Accueil ouvre ses portes.

C'était lors du dernier week-end, les 24 et 25 décembre. Les habitants du Refuge ouvraient leurs portes. 

http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-Angers-le-squat-de-la-rue-Audusson-ouvre-ses-portes_fil-2069505_actu.Htm

Ils font de même le week-end du jour de l'an, le 31 décembre et le 1° janvier.

vendredi 23 décembre 2011

Refuge du Bel Accueil (décision du tribunal)

http://www.courrierdelouest.fr/actualite/angers/article_-Angers.-Les-demandeurs-d-asile-ont-un-mois-pour-quitter-leur-squat_40934-48_actualite.Htm

Le tribunal a rendu son verdict : les habitants du Refuge du Bel Accueil ont un mois pour quitter les lieux. En attendant, pour ceux qui souhaitent les soutenir, rendez-vous est pris les 24 et 25 décembre prochain, au 14 rue Audusson. Entrée et participation libre. Venez partager un café ou un thé avec les habitants du Refuge.




Etudiants angevins (RUSF)

Enfin une bonne nouvelle concernant la situation des deux étudiants angevins...

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Angers.-Les-2-etudiants-etrangers-ne-seront-pas-reconduits-a-la-frontiere_40774-2025381------49007-aud_actu.Htm

Cependant, il faut continuer de rester informé sur les pratiques gouvernementales.

Ci-dessous, un autre lien sur l'absurdité de la politique actuelle en matière d'immigration.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Angers.-etranger-diplome-embauche-en-CDI...-mais-expulsable-%5BVideo%5D_39382-2025628------49007-aud_actu.Htm


mardi 20 décembre 2011

Pour 5 minutes d'entretien, il faut patienter 20 heures !

http://www.liberation.fr/societe/01012377013-pour-cinq-minutes-d-entretien-il-faut-patienter-vingt-heures

Tours : migrants dans la tourmente !

http://blogs.mediapart.fr/blog/fini-de-rire/121211/tours-migrants-dans-la-tourmente

Le crachat et le rêve français


Un très beau texte...



Par Amine EL KHATMI 23 ans, étudiant en droit (master 2), Français

Lettre à monsieur le ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration

Monsieur le ministre,

La sous-direction de l’accès à la nationalité française du ministère que vous dirigez vient de signifier à madame S. Boujrada, ma mère, le classement de son dossier et un refus d’attribution de nationalité. «Vous ne répondez pas aux critères», est-il écrit dans un courrier sans âme que l’on croirait tout droit sorti de l’étude d’un huissier ou d’un notaire.

Ma mère est arrivée en France en 1984. Il y a donc vingt-huit ans, monsieur le ministre, vingt-huit ans ! Arrivée de Casablanca, elle maîtrisait parfaitement le français depuis son plus jeune âge, son père ayant fait le choix de scolariser ses enfants dans des établissements français de la capitale économique marocaine.

Elle connaissait la France et son histoire, avait lu Sartre et Molière, fredonnait Piaf et Jacques Brel, situait Verdun, Valmy et les plages de Normandie, et faisait, elle, la différence entre Zadig et Voltaire ! Son attachement à notre pays n’a cessé de croître. Elle criait aux buts de Zidane le 12 juillet 1998, pleurait la mort de l’abbé Pierre.

Tout en elle vibrait la France. Tout en elle sentait la France, sans que jamais la flamme de son pays d’origine ne s’éteigne vraiment. Vous ne trouverez trace d’elle dans aucun commissariat, pas plus que dans un tribunal. La seule administration qui pourra vous parler d’elle est le Trésor public qui vous confirmera qu’elle s’acquitte de ses impôts chaque année. Je sais, nous savons, qu’il n’en est pas de même pour les nombreux fraudeurs et autres exilés fiscaux qui, effrayés à l’idée de participer à la solidarité nationale, ont contribué à installer en 2007 le pouvoir que vous incarnez.

La France de ma mère est une France tolérante, quand la vôtre se construit jour après jour sur le rejet de l’autre. Sa France à elle est celle de ces banlieues, dont je suis issu et que votre héros sans allure ni carrure, promettait de passer au Kärcher, puis de redresser grâce à un plan Marshall qui n’aura vu le jour que dans vos intentions. Sa France à elle est celle de l’article 4 de la Constitution du 24 juin 1793 qui précise que «tout homme - j’y ajoute toute femme - (e) et domicilié(e) en France, âgé(e) de 21 ans accomplis,tout(e) étranger(e) âgé(e) de 21 ans accomplis, qui, domicilié(e) en France depuis une année, y vit de son travail, ou acquiert une propriété, ou épouse un(e) Français(e), ou adopte un enfant, ou nourrit un vieillard, tout(e) étranger(e) enfin, qui sera jugé(e) par le corps législatif avoir bien mérité de l’humanité, est admis(e) à l’exercice des droits de citoyen français». La vôtre est celle de ces étudiants étrangers et de ces femmes et hommes que l’on balance dans des avions à destination de pays parfois en guerre. 
 
Vous comprendrez, monsieur le ministre, que nous ayons du mal à accepter cette décision. Sa brutalité est insupportable. Sa légitimité évidemment contestable. Son fondement, de fait, introuvable. Elle n’est pas seulement un crachat envoyé à la figure de ma mère. Elle est une insulte pour des millions d’individus qui, guidés par un sentiment que vous ne pouvez comprendre, ont traversé mers et océans, parfois au péril de leur vie, pour rejoindre notre pays. Ce sentiment se nomme le rêve français. Vous l’avez transformé en cauchemar.

Malgré tout, monsieur le ministre, nous ne formulerons aucun recours contre la décision de votre administration. Nous vous laissons la responsabilité de l’assumer. Nous vous laissons à vos critères, à votre haine et au déshonneur dans lequel vous plongez toute une nation depuis cinq ans. Nous vous laissons face à votre conscience.

Quand le souffle de la gifle électorale qui se prépare aura balayé vos certitudes, votre arrogance et le système que vous dirigez, ma mère déposera un nouveau dossier.

Je ne vous salue pas, monsieur le ministre.

Séjour pour soins : on sait enfin comment ça marche ?

http://www.seronet.info/article/sejour-pour-soins-sait-enfin-comment-ca-marche-44036

Réquisition à Tours

Depuis quelques mois plusieurs occupations d'espaces publics ont eu lieu par des familles à la rue soutenues par des personnes solidaires. Les pouvoirs publics n'apportent toujours aucune réponse adaptée pour résoudre la situation.

Face à l'immobilisme des politiques, les différents réseaux associatifs, sociaux et culturels ont été interpellés. 

Parce que la question des papiers est indissociable de la question du logement : quand l'une est résolue, l'autre apparaît. Parce qu'il ne s'agit pas d'un manque imprévisible de places en hébergement d'urgence, mais d'une volonté politique de précariser un peu plus et pour commencer, les personnes étrangères.
 
Parce que le préfet comme le maire refusent de réquisitionner les logements vides à Tours. Parce que des logements vides il y en a pourtant des milliers : au moins 109, rien qu'au Sanitas, comme différents collectifs et associations l'ont démontré. Parce que nous avons besoin d'un lieu pour nous rassembler, nous organiser et organiser la lutte concernant le logement et les papiers.

Le 68 rue du Canal (quartier Velpeau) à Tours, ancienne halte de jour, locaux laissés vides par la Mairie a été réquisitionné le samedi 17 décembre suite à la manifestation.

Pour faire vivre ce lieu et préparer un accueil adapté pour les familles, pour s’organiser ces prochains jours : le local reste ouvert à tout moment, n’hésitez pas à passer pour ramener vivres, idées, musiques, coups de main, discuter, dormir.…

Le mouvement "des papiers, des logements pour tous"

Contacts :

urgenceuntoit37@gmail.com

jeudi 15 décembre 2011

Actualité Tours 2

http://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Y-a-t-il-une-chasse-aux-etrangers

Même un syndicat policier dénonce "une véritable chasse aux étrangers" livrée à Tours en ce moment suite à une nouvelle instruction préfectorale.

Le secrétaire général de la Préfecture rappelle juste qu'ils ne font qu'appliquer la loi !

http://voxpopuliturone.blogspot.com/

Cela doit nous interroger et nous inciter à agir face à ce déni d'humanité et pour la défense des droits inconditionnels de la personne humaine.


mardi 13 décembre 2011

Actualité Tours

Un lien sur l'atmosphère qui règne actuellement à Tours !

http://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Des-organisations-denoncent-la-chasse-aux-etrangers

14, rue Audusson

 Deux liens suite aux changements qui se sont opérés au Refuge du Bel Accueil.

http://www.courrierdelouest.fr/actualite/article_-Angers.-Rififi-entre-soutiens-des-squatteurs-rue-Audusson_40152-59_actualite.Htm

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-a-Angers-le-squat-est...-squatte_40774-2021350------49007-aud_actu.Htm


La presse semble vouloir reprendre des déclarations sans pouvoir forcément préciser davantage la situation et sans savoir ce qu'il en est exactement. Et c'est sans doute bien dommage.

Affaire à suivre.

Pour ce qui de la situation des demandeurs d'asile : Faut-il exiger une fois encore le respect des droits inconditionnels de la personne humaine ? Faut-il que les obligations morales et juridiques soient sans cesse rappelées et cependant jamais respectées ?

Lundi 12 décembre, Quatre demandeurs d'asile étaient assignés au Tribunal d'Instance en raison de leur présence au 14, rue Audusson. Verdict le 22 décembre.

En attendant, ne pas hésiter à venir rendre visite, à apporter votre soutien même moral. A s'informer directement de la situation des personnes qui peuvent avoir trouvé refuge au 14, rue Audusson








dimanche 11 décembre 2011

Communiqué du Réseau Universités Sans Frontières


Face aux expulsions, la mobilisation continue !

Suite au rassemblement organisé afin de soutenir les deux étudiants étrangers menacés d'expulsion, le Réseau Universités Sans Frontières (RUSF) a été reçu par le directeur du cabinet du Préfet du Maine-et-Loire. Le RUSF a transmis à cette occasion de nouvelles pièces à la préfecture, qui assure suivre les dossiers.

N'ayant néanmoins aucune garantie concernant l'annulation des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF), le RUSF appelle à se rassembler à nouveau le mercredi 14 décembre devant la Préfecture à 17h30, afin de montrer aux étudiants étrangers qu'ils ne sont pas isolés face aux discriminations dont ils sont victimes ! Pour le Réseau Universités Sans Frontières, une carte d'étudiant doit être égale à une carte de séjour !

Contacts : rusfangers@yahoo.fr

Yoann : 06 73 01 30 35
Colin : 06 79 70 97 14
Sandrine : 06 10 69 20 30

vendredi 9 décembre 2011

Le directeur de l'OFPRA condamné !

Pour rappel, l'OFPRA est l'Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides. C'est l'OFPRA qui reçoit et instruit les demandes d'asile et statue sur le bien fondé de ces demandes. Autrement dit qui donne une réponse positive ou négative à la demande. 

A partir de là, le demandeur d'asile sera soit reconnu dans sa demande (il deviendra réfugié du point de vue administratif ou sous protection subsidiaire) ou il sera débouté (sa demande est rejetée). 

Suite à une réponse négative, il peut demander le réexamen de sa demande par la CNDA (la Cour Nationale du Droit d'Asile).


Ci-dessous, le lien sur la totalité de l'article.


Depuis un certain temps, nous assistons à un certain nombre de situations où la prise d'empreinte  est rendue impossible sans pour autant que les empreintes soient réellement altérées. Cette impossibilité fait peser la suspicion à l'égard du demandeur et l''envoie directement en procédure prioritaire (généralement mois favorable à sa demande d'asile). Dans certains cas, c'est la demande d'asile elle-même qui est simplement ignorée et donc même pas instruite.

Pour en savoir plus sur l'OFPRA : http://www.ofpra.gouv.fr/

jeudi 8 décembre 2011

Des logements pour toutes et tous !

Un communiqué en provenance de Tours.

109 logements vides gérés par des offices d'HLM (OPAC...) !

Nous les avons trouvés en quelques semaines dans le SANITAS. Il doit y en avoir beaucoup d'autres ! Tous les soirs des hommes, des femmes et des enfants restent sans toit. Comment est-ce possible ? Comment est-ce possible que des personnes attendent pendant des mois qu'on leur attribue un logement ? Comment peut-on forcer des êtres humains à survivre dans des logements insalubres ? Comment se fait-il que des organismes HLM laissent des logements vides ?

Cette situation dure depuis des années et s'aggrave de jour en jour. Pouvons-nous laisser faire ? Non et encore non !!! C'est bien d'un choix de société dont il s'agit. Avoir un toit sur la tête, c'est vital ! Des centaines de milliards sont donnés aux banquiers pour qu'ils continuent à spéculer en rond, tandis qu'il n'y aurait aucun moyen pour subvenir aux besoins sociaux !

Laisser des gens à la rue est un choix politique. Les tactiques humanitaires ne peuvent résoudre un conflit politique. Pourquoi le maire de Tours (Jean Germain) et la présidente du Conseil Général (Marisol Touraine) laissent cette situation perdurer ? Le premier a légalement le pouvoir de réquisitionner des logements vides. Il est aussi président de l'OPAC. Cela signifie concrètement que c'est sous sa responsabilité que l'OPAC laisse des logements vides ! La seconde est obligée légalement d'héberger des familles qui sont à la rue, par l'intermédiaire de l'Aide Sociale à l'Enfance (celle-ci est sous la responsabilité du Conseil Général). Cela signifie que la présidente du Conseil Général fait le choix de laisser des enfants et leurs parents à la rue !

Marisol Touraine, ancienne strauss-kahnienne, aurait le souhait de devenir ministre des affaires sociales et/ou de la santé si François Hollande est élu en mai. Actuellement, elle est Secrétaire nationale du PS aux affaires sociales. Elle fait partie de l'équipe de campagne de Hollande. Ainsi, elle est en charge des questions sociales, de santé, des personnes âgées et du handicap (tout un programme !). Et bien, ne serait ce qu'en matière de santé publique, il est plus que souhaitable que Madame la Présidente du Conseil Général demande à l'ASE qu’elle remplisse sa fonction et donc qu'elle héberge l'ensemble des familles dans les logements vides du Sanitas, par exemple.

Alors que des solutions concrètes existent, les autorités préfèrent employer la répression. Le préfet a étendu le plan vigipirate pour fermer des lieux publics (hôpital…) afin que les familles à la rue ne puissent pas les occuper. Ainsi, le préfet transforme ces dernières et leurs soutiens en terroristes. Est-ce une première en France d’utiliser vigipirate pour « régler » un conflit social ? A part SUD Santé Sociaux 37, aucune organisation politique ou syndicale n’a condamné ces « dérives ». Si la gôche arrive au pouvoir en mai et juin 2012, emploiera-t-elle les mêmes méthodes ? Son silence ne peut qu’inquiéter.

Depuis plusieurs jours, le préfet organise la chasse pour expulser 79 demandeurs d’asile déboutés, et donc devenus sans papier, de leurs hébergements. Des places ont-elles été réservées dans des camps de rétention pour y retenir ces 79 personnes en attendant qu’elles soient expulsées du territoire ? Si c’est le cas, cela s’appelle une rafle. On ne peut oublier les méthodes employées dans les heures sombres de l’Histoire… Ou alors, ces 79 demandeurs d’asile seront laissés dans les rues de Tours. On n’ose imaginer les conséquences. Elles auront alors la possibilité de rejoindre le mouvement des familles à la rue…

Tours, le 2 décembre 2011

LES PIEDS DANS LA PORTE
06 20 91 20 44
lepieddanslaporte@gmail.com

DAL 37
06 83 00 88 76
dal37tours@gmail.com

SOIF D'UTOPIES
06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr



Communiqué du Gasprom (Nantes)


Ci-dessus, un message du GASPROM sur la question de la domiciliation.

« Bonjour à toutes-s,

La décision du Tribunal Administratif, relative à l'affaire qui nous oppose à la Préfecture de Nantes depuis plusieurs années sur l'agrément pour la domiciliation  des demandeurs-ses d'asile, est tombée la semaine dernière.

Le TA confirme les conclusions de la Préfecture, à savoir que nous ne donnons pas assez de preuves de notre sérieux et de notre capacité à mener cette mission de domiciliation à bien, mais aussi que ce refus d'agrément n'entraînerait pas sur Nantes de difficultés d'accès aux demandes d'asile pour les personnes étrangères!

La préfecture est bien soucieuse tout à coup qu'une association offre des services irréprochables aux personnes!

Nous avons donc perdu cette étape, mais nous ne comptons absolument pas en rester là !

Nous ne laisserons pas le cynisme de la Préfecture nous piétiner une fois de plus... dans un contexte d'OQTF à la chaîne, de blocages sur les dossiers médicaux depuis plus de six mois, d'une borne Eurodac qui bug et d'un téléphone qui sonne dans le vide !

Nous vous convions toutes et tous à une réunion de RIPOSTE le lundi 12 décembre à partir de 20h30 au Gasprom.

Venez nombreuses-eux! »

Contact : gasprom.asti@gmail.com

24 rue Fouré 
44000 Nantes

Intendance Refuge du Bel Accueil


Pour les personnes qui souhaitent apporter leur soutien au Refuge du Bel Accueil
(14 rue Audusson, Angers, proche de la gare))


Nourriture (riz, pâtes, sucre, thé, café, lait)
Cafetière, bouilloire...
Papier toilette
Produits hygiène (savon, dentifrice, brosse à dents)
Produits entretien (liquide vaisselle, javel)
Serpillières
Seau
Feutres, peintures, pinceaux, bombes
Tableau veleda et crayons
Matelas
Draps, couvertures
Serviettes
Vêtements
Gazinière ou plaque électrique
Radiateurs
Machine à laver
Chaises, tables, étagères
Vaisselle (assiettes, verres fourchettes, cuillères)
Bouquins (anglais, français)


Comptant sur votre soutien et votre présence.

mercredi 7 décembre 2011

Refuge du Bel Accueil

Depuis novembre, et faisant suite à une réquisition à Notre Dame de l'Esvière, une dizaine de demandeurs d'asile a pu trouver refuge dans un nouveau lieu. Cette maison bourgeoise, inoccupée depuis deux ans, se situe au 14, rue Audusson, une rue perpendiculaire à la rue de Létanduère, à proximité de la Gare SNCF.

Une fois de plus, les carences affichées et manifestes de l'Etat et des autres pouvoirs locaux créent des situations de tensions et il devient urgent de trouver des solutions dignes. N'en déplaise aux tenants d'un ordre économique et politique immuable. Il faudra bien qu'un jour, les responsables politiques prennent conscience des réalités contemporaines. Vivre dans une bulle ne suffit plus pour gouverner le monde.

Il est parfaitement injuste et malhonnête de considérer que l'ouverture d'un lieu crée des afflux sans précédent. Le journal « Le Monde » a publié récemment un article qui mentionne "l'arrestation" par la police maritime libyenne de 400 migrants africains qui souhaitaient rejoindre l'Europe. Ce fait divers souligne à quel point l'argument cité précédemment est simpliste bien qu'il soit repris sans discontinuer par tous les bords politiques. Que ces représentants politiques viennent découvrir la réalité, viennent à l'épreuve du terrain...et non effectuer une simple visite comme on va au zoo et ainsi se donner bonne conscience à quelques jours d'un rendez-vous électoral.

Les télévisions et les journaux nous abreuvent d'images terrifiantes sur ce qui se passe dans la Corne de l'Afrique et ailleurs dans le monde. Et les responsables, à l'échelle nationale comme locale, n'ont cesse de sermonner les citoyens qui voudraient soutenir, aider, accompagner ces personnes... Le risque d'un appel d'air ! Voyagez, ouvrez les yeux, regardez ce qui se passe dans les autres villes. Les mêmes drames humains se jouent chaque jour.

Pour l'heure, il existe des textes internationaux et le droit d'asile n'est pas une invention des militants. Des textes sont là pour encadrer ce droit et il faut la persévérance de quelques uns pour que les droits fondamentaux soient au moins connus. De là, à être reconnus, il reste du chemin...

Il suffit de regarder le nouveau texte législatif encadrant l'immigration (loi Besson) : un durcissement sans précédent de la politique d'immigration de la France, un durcissement continu et permanent depuis de nombreuses années. Une suspicion qui se généralise et qui coûte bien plus cher qu'un accueil et un accompagnement

Il est bien trop facile de sortir l'argument financier alors que les moyens utilisés sont disproportionnés : des tribunaux engorgés, des services policiers sur le qui vive en permanence, des travailleurs sociaux qui se battent contre des moulins à vent, des nuitées dans les hôtels qui coûtent des sommes faramineuses...

Non, il s'agit bien d'une volonté politique et idéologique. Ainsi pour affronter la contexte actuel, la crise mondiale, il faudrait fermer encore un peu plus les frontières, vivre en vase-clos. Le pays est sclérosé, les gens doutent, craignent... l'étranger devient le bouc émissaire facile et évident...

Quelle aubaine en ces temps pré-électoraux...