Une plateforme d'information sur la situation des migrants et des demandeurs d'asile en Maine-et-Loire. Porter un regard critique sur les réalités vécues par les migrants et faire respecter leurs droits.
vendredi 30 décembre 2011
On n'est pas des criminels !
Lettre ouverte des résidents du foyer CADA ADOMA (Joué les Tours)
A
la
police
et
au
préfet
:
Nous
voulons définitivement ne plus être suivis.
Nous
voulons définitivement que vous nous laissiez tranquilles.
Les
criminels, il faut aller les chercher ailleurs, ici, il n'y a pas de
criminel.
Ne
venez pas la nuit, comme un cauchemar !
Ne
cassez pas nos portes !
Ne
dérangez pas les rêves des enfants.
A
chaque fois, vous dépassez les bornes, vous ne respectez pas nos
droits.
A
chaque fois que vous nous contrôlez, vous vous riez de nous, vous
vous moquez de nous
parce
que nous ne parlons pas bien le français, parce que nous sommes des
étrangers.
Vous
dites que nous vivons sur le dos des Français parce que nous n'avons
pas de travail, que c'est les Français qui paient pour nous, même
quand nous nous faisons soigner.
Ce
que vous dites, c'est du racisme !
C'est
une honte pour un pays comme la France !
A
tous
les
Français
:
Ce
que vous pensez de nous, ce que vous dites de nous, ce n'est pas vrai
!
Dans
nos pays, nous avons déjà beaucoup souffert, nous avons été
tourmentés, blessés.
Nous
ne sommes pas venus en France pour vivre sur votre dos, pour profiter
de votre argent.
Nous
voulons juste vivre en sécurité.
Nous
sommes tous aptes au travail et nous voulons le droit de travailler
pour assurer nous-mêmes notre vie, pour pouvoir nous soigner.
Nous
sommes venus en France parce que nous avons été obligés de le
faire pour vivre tranquilles.
Nous
voulons, avec votre aide, avoir une deuxième chance et commencer une
nouvelle vie.
Nous
ne voulons plus vivre dans la peur.
Nous
ne voulons pas que nos enfants subissent ce que nous avons vécu.
Nous
voulons seulement qu'ils aient une vie meilleure que la nôtre.
Joué-lès-Tours,
le
26
décembre
2011
Les
résidents
du
foyer
Cada-Adoma
de
Joué-les-Tours
jeudi 29 décembre 2011
Le Refuge du Bel Accueil ouvre ses portes.
C'était lors du dernier week-end, les 24 et 25 décembre. Les habitants du Refuge ouvraient leurs portes.
http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-Angers-le-squat-de-la-rue-Audusson-ouvre-ses-portes_fil-2069505_actu.Htm
Ils font de même le week-end du jour de l'an, le 31 décembre et le 1° janvier.
http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-Angers-le-squat-de-la-rue-Audusson-ouvre-ses-portes_fil-2069505_actu.Htm
Ils font de même le week-end du jour de l'an, le 31 décembre et le 1° janvier.
vendredi 23 décembre 2011
Refuge du Bel Accueil (décision du tribunal)
http://www.courrierdelouest.fr/actualite/angers/article_-Angers.-Les-demandeurs-d-asile-ont-un-mois-pour-quitter-leur-squat_40934-48_actualite.Htm
Le tribunal a rendu son verdict : les habitants du Refuge du Bel Accueil ont un mois pour quitter les lieux. En attendant, pour ceux qui souhaitent les soutenir, rendez-vous est pris les 24 et 25 décembre prochain, au 14 rue Audusson. Entrée et participation libre. Venez partager un café ou un thé avec les habitants du Refuge.
Etudiants angevins (RUSF)
Enfin une bonne nouvelle concernant la situation des deux étudiants angevins...
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Angers.-Les-2-etudiants-etrangers-ne-seront-pas-reconduits-a-la-frontiere_40774-2025381------49007-aud_actu.Htm
Cependant, il faut continuer de rester informé sur les pratiques gouvernementales.
Ci-dessous, un autre lien sur l'absurdité de la politique actuelle en matière d'immigration.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Angers.-etranger-diplome-embauche-en-CDI...-mais-expulsable-%5BVideo%5D_39382-2025628------49007-aud_actu.Htm
mardi 20 décembre 2011
Le crachat et le rêve français
Un très beau texte...
Par
Amine
EL KHATMI 23
ans, étudiant en droit (master 2), Français
Lettre
à monsieur le ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des
Collectivités territoriales et de l’Immigration
Monsieur
le ministre,
La
sous-direction de l’accès à la nationalité française du
ministère que vous dirigez vient de signifier à madame S. Boujrada,
ma mère, le classement de son dossier et un refus d’attribution de
nationalité. «Vous
ne répondez pas aux critères», est-il
écrit dans un courrier sans âme que l’on croirait tout droit
sorti de l’étude d’un huissier ou d’un notaire.
Ma
mère est arrivée en France en 1984. Il y a donc vingt-huit ans,
monsieur le ministre, vingt-huit ans ! Arrivée de Casablanca, elle
maîtrisait parfaitement le français depuis son plus jeune âge, son
père ayant fait le choix de scolariser ses enfants dans des
établissements français de la capitale économique marocaine.
Elle
connaissait la France et son histoire, avait lu Sartre et Molière,
fredonnait Piaf et Jacques Brel, situait Verdun, Valmy et les plages
de Normandie, et faisait, elle, la différence entre Zadig et
Voltaire ! Son attachement à notre pays n’a cessé de croître.
Elle criait aux buts de Zidane le 12 juillet 1998, pleurait la mort
de l’abbé Pierre.
Tout
en elle vibrait la France. Tout en elle sentait la France, sans que
jamais la flamme de son pays d’origine ne s’éteigne vraiment.
Vous ne trouverez trace d’elle dans aucun commissariat, pas plus
que dans un tribunal. La seule administration qui pourra vous parler
d’elle est le Trésor public qui vous confirmera qu’elle
s’acquitte de ses impôts chaque année. Je sais, nous savons,
qu’il n’en est pas de même pour les nombreux fraudeurs et autres
exilés fiscaux qui, effrayés à l’idée de participer à la
solidarité nationale, ont contribué à installer en 2007 le pouvoir
que vous incarnez.
La
France de ma mère est une France tolérante, quand la vôtre se
construit jour après jour sur le rejet de l’autre. Sa France à
elle est celle de ces banlieues, dont je suis issu et que votre héros
sans allure ni carrure, promettait de passer au Kärcher, puis de
redresser grâce à un plan Marshall qui n’aura vu le jour que dans
vos intentions. Sa France à elle est celle de l’article 4 de la
Constitution du 24 juin 1793 qui précise que «tout
homme -
j’y ajoute toute femme - né(e)
et
domicilié(e)
en
France, âgé(e)
de
21 ans accomplis,tout(e)
étranger(e)
âgé(e)
de
21 ans accomplis, qui, domicilié(e)
en
France depuis une année, y vit de son travail, ou acquiert une
propriété, ou épouse un(e)
Français(e),
ou
adopte un enfant, ou nourrit un vieillard, tout(e)
étranger(e)
enfin,
qui sera jugé(e)
par
le corps législatif avoir bien mérité de l’humanité, est
admis(e)
à
l’exercice des droits de citoyen français». La
vôtre est celle de ces étudiants étrangers et de ces femmes et
hommes que l’on balance dans des avions à destination de pays
parfois en guerre.
Vous
comprendrez, monsieur le ministre, que nous ayons du mal à accepter
cette décision. Sa brutalité est insupportable. Sa légitimité
évidemment contestable. Son fondement, de fait, introuvable. Elle
n’est pas seulement un crachat envoyé à la figure de ma mère.
Elle est une insulte pour des millions d’individus qui, guidés par
un sentiment que vous ne pouvez comprendre, ont traversé mers et
océans, parfois au péril de leur vie, pour rejoindre notre pays. Ce
sentiment se nomme le rêve français. Vous l’avez transformé en
cauchemar.
Malgré
tout, monsieur le ministre, nous ne formulerons aucun recours contre
la décision de votre administration. Nous vous laissons la
responsabilité de l’assumer. Nous vous laissons à vos critères,
à votre haine et au déshonneur dans lequel vous plongez toute une
nation depuis cinq ans. Nous vous laissons face à votre conscience.
Quand
le souffle de la gifle électorale qui se prépare aura balayé vos
certitudes, votre arrogance et le système que vous dirigez, ma mère
déposera un nouveau dossier.
Je
ne vous salue pas, monsieur le ministre.
Réquisition à Tours
Depuis
quelques mois plusieurs occupations d'espaces publics ont eu lieu par
des familles à la rue soutenues par des personnes solidaires. Les
pouvoirs publics n'apportent toujours aucune réponse adaptée pour
résoudre la situation.
Face
à l'immobilisme des politiques, les différents réseaux
associatifs, sociaux et culturels ont été interpellés.
Parce
que la question des papiers est indissociable de la question du
logement : quand l'une est résolue, l'autre apparaît. Parce
qu'il ne s'agit pas d'un manque imprévisible de places en
hébergement d'urgence, mais d'une volonté politique de précariser
un peu plus et pour commencer, les personnes étrangères.
Parce
que le préfet comme le maire refusent de réquisitionner les
logements vides à Tours. Parce
que des logements vides il y en a pourtant des milliers : au moins
109, rien qu'au Sanitas, comme différents collectifs et associations
l'ont démontré. Parce
que nous avons besoin d'un lieu pour nous rassembler, nous organiser
et organiser la lutte concernant le logement et les papiers.
Le
68 rue du Canal (quartier Velpeau) à Tours,
ancienne halte de jour, locaux laissés vides par la Mairie a été
réquisitionné le samedi 17 décembre suite à la manifestation.
Pour
faire vivre ce lieu et
préparer un accueil adapté pour les familles, pour
s’organiser ces
prochains jours : le
local reste ouvert à tout moment, n’hésitez pas à passer pour
ramener vivres, idées, musiques, coups de main, discuter, dormir.…
Le
mouvement "des papiers, des logements pour tous"
Contacts
:
urgenceuntoit37@gmail.com
jeudi 15 décembre 2011
Actualité Tours 2
http://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Y-a-t-il-une-chasse-aux-etrangers
Le secrétaire général de la Préfecture rappelle juste qu'ils ne font qu'appliquer la loi !
http://voxpopuliturone.blogspot.com/
Cela doit nous interroger et nous inciter à agir face à ce déni d'humanité et pour la défense des droits inconditionnels de la personne humaine.
Même un syndicat policier dénonce "une véritable chasse aux étrangers" livrée à Tours en ce moment suite à une nouvelle instruction préfectorale.
Le secrétaire général de la Préfecture rappelle juste qu'ils ne font qu'appliquer la loi !
http://voxpopuliturone.blogspot.com/
Cela doit nous interroger et nous inciter à agir face à ce déni d'humanité et pour la défense des droits inconditionnels de la personne humaine.
mardi 13 décembre 2011
Actualité Tours
Un lien sur l'atmosphère qui règne actuellement à Tours !
http://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Des-organisations-denoncent-la-chasse-aux-etrangers
http://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/ACTUALITE/Faits-Divers/24-Heures/Des-organisations-denoncent-la-chasse-aux-etrangers
14, rue Audusson
Deux liens suite aux changements qui se sont opérés au Refuge du Bel Accueil.
http://www.courrierdelouest.fr/actualite/article_-Angers.-Rififi-entre-soutiens-des-squatteurs-rue-Audusson_40152-59_actualite.Htm
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-a-Angers-le-squat-est...-squatte_40774-2021350------49007-aud_actu.Htm
En attendant, ne pas hésiter à venir rendre visite, à apporter votre
soutien même moral. A s'informer directement de la situation des
personnes qui peuvent avoir trouvé refuge au 14, rue Audusson
http://www.courrierdelouest.fr/actualite/article_-Angers.-Rififi-entre-soutiens-des-squatteurs-rue-Audusson_40152-59_actualite.Htm
http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-a-Angers-le-squat-est...-squatte_40774-2021350------49007-aud_actu.Htm
La presse semble vouloir reprendre des déclarations sans pouvoir forcément préciser davantage la situation et sans savoir ce qu'il en est exactement. Et c'est sans doute bien dommage.
Affaire à suivre.
Pour ce qui de la situation des demandeurs d'asile : Faut-il exiger une fois encore le respect des droits inconditionnels de la personne humaine ? Faut-il que les obligations morales et juridiques soient sans cesse rappelées et cependant jamais respectées ?
Lundi 12 décembre, Quatre demandeurs d'asile étaient assignés au Tribunal d'Instance en raison de leur présence au 14, rue Audusson. Verdict le 22 décembre.
dimanche 11 décembre 2011
Communiqué du Réseau Universités Sans Frontières
Face aux expulsions, la
mobilisation continue !
Suite au rassemblement
organisé afin de soutenir les deux étudiants étrangers menacés
d'expulsion, le Réseau Universités Sans Frontières (RUSF) a été
reçu par le directeur du cabinet du Préfet du Maine-et-Loire. Le RUSF a transmis à
cette occasion de nouvelles pièces à la préfecture, qui assure
suivre les dossiers.
N'ayant néanmoins aucune
garantie concernant l'annulation des Obligations de Quitter le
Territoire Français (OQTF), le RUSF appelle à se rassembler à
nouveau le mercredi 14 décembre devant la Préfecture à 17h30, afin
de montrer aux étudiants étrangers qu'ils ne sont pas isolés face
aux discriminations dont ils sont victimes ! Pour le Réseau
Universités Sans Frontières, une carte d'étudiant doit être égale
à une carte de séjour !
Contacts : rusfangers@yahoo.fr
Yoann : 06 73 01 30 35
Colin : 06 79 70 97 14
Sandrine : 06 10 69 20 30
vendredi 9 décembre 2011
Le directeur de l'OFPRA condamné !
Pour rappel, l'OFPRA est l'Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides. C'est l'OFPRA qui reçoit et instruit les demandes d'asile et statue sur le bien fondé de ces demandes. Autrement dit qui donne une réponse positive ou négative à la demande.
A partir de là, le demandeur d'asile sera soit reconnu dans sa demande (il deviendra réfugié du point de vue administratif ou sous protection subsidiaire) ou il sera débouté (sa demande est rejetée).
Suite à une réponse négative, il peut demander le réexamen de sa demande par la CNDA (la Cour Nationale du Droit d'Asile).
Ci-dessous, le lien sur la totalité de l'article.
Depuis un certain temps, nous assistons à un certain nombre de situations où la prise d'empreinte est rendue impossible sans pour autant que les empreintes soient réellement altérées. Cette impossibilité fait peser la suspicion à l'égard du demandeur et l''envoie directement en procédure prioritaire (généralement mois favorable à sa demande d'asile). Dans certains cas, c'est la demande d'asile elle-même qui est simplement ignorée et donc même pas instruite.
Pour en savoir plus sur l'OFPRA : http://www.ofpra.gouv.fr/
jeudi 8 décembre 2011
Des logements pour toutes et tous !
Un communiqué en provenance de Tours.
109 logements vides gérés
par des offices d'HLM (OPAC...) !
Nous les avons trouvés
en quelques semaines dans le SANITAS. Il doit y en avoir beaucoup
d'autres ! Tous les soirs des hommes, des femmes et des enfants
restent sans toit. Comment est-ce possible ? Comment est-ce possible
que des personnes attendent pendant des mois qu'on leur attribue un
logement ? Comment peut-on forcer des êtres humains à survivre dans
des logements insalubres ? Comment se fait-il que des organismes HLM
laissent des logements vides ?
Cette situation dure
depuis des années et s'aggrave de jour en jour. Pouvons-nous laisser
faire ? Non et encore non !!! C'est bien d'un choix de société dont
il s'agit. Avoir un toit sur la tête, c'est vital ! Des centaines de
milliards sont donnés aux banquiers pour qu'ils continuent à
spéculer en rond, tandis qu'il n'y aurait aucun moyen pour subvenir
aux besoins sociaux !
Laisser des gens à la
rue est un choix politique. Les tactiques humanitaires ne peuvent
résoudre un conflit politique. Pourquoi le maire de Tours (Jean
Germain) et la présidente du Conseil Général (Marisol Touraine)
laissent cette situation perdurer ? Le premier a légalement le
pouvoir de réquisitionner des logements vides. Il est aussi
président de l'OPAC. Cela signifie concrètement que c'est sous sa
responsabilité que l'OPAC laisse des logements vides ! La seconde
est obligée légalement d'héberger des familles qui sont à la rue,
par l'intermédiaire de l'Aide Sociale à l'Enfance (celle-ci est
sous la responsabilité du Conseil Général). Cela signifie que la
présidente du Conseil Général fait le choix de laisser des enfants
et leurs parents à la rue !
Marisol Touraine,
ancienne strauss-kahnienne, aurait le souhait de devenir ministre des
affaires sociales et/ou de la santé si François Hollande est élu
en mai. Actuellement, elle est Secrétaire nationale du PS aux
affaires sociales. Elle fait partie de l'équipe de campagne de
Hollande. Ainsi, elle est en charge des questions sociales, de santé,
des personnes âgées et du handicap (tout un programme !). Et bien,
ne serait ce qu'en matière de santé publique, il est plus que
souhaitable que Madame la Présidente du Conseil Général demande à
l'ASE qu’elle remplisse sa fonction et donc qu'elle héberge
l'ensemble des familles dans les logements vides du Sanitas, par
exemple.
Alors que des solutions
concrètes existent, les autorités préfèrent employer la
répression. Le préfet a étendu le plan vigipirate pour fermer des
lieux publics (hôpital…) afin que les familles à la rue ne
puissent pas les occuper. Ainsi, le préfet transforme ces dernières
et leurs soutiens en terroristes. Est-ce une première en France
d’utiliser vigipirate pour « régler » un conflit social ? A part
SUD Santé Sociaux 37, aucune organisation politique ou syndicale n’a
condamné ces « dérives ». Si la gôche arrive au pouvoir en mai
et juin 2012, emploiera-t-elle les mêmes méthodes ? Son silence ne
peut qu’inquiéter.
Depuis plusieurs jours,
le préfet organise la chasse pour expulser 79 demandeurs d’asile
déboutés, et donc devenus sans papier, de leurs hébergements. Des
places ont-elles été réservées dans des camps de rétention pour
y retenir ces 79 personnes en attendant qu’elles soient expulsées
du territoire ? Si c’est le cas, cela s’appelle une rafle. On ne
peut oublier les méthodes employées dans les heures sombres de
l’Histoire… Ou alors, ces 79 demandeurs d’asile seront laissés
dans les rues de Tours. On n’ose imaginer les conséquences. Elles
auront alors la possibilité de rejoindre le mouvement des familles à
la rue…
Tours, le 2 décembre
2011
LES PIEDS DANS LA PORTE
06 20 91 20 44
lepieddanslaporte@gmail.com
DAL 37
06 83 00 88 76
dal37tours@gmail.com
SOIF D'UTOPIES
06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr
Communiqué du Gasprom (Nantes)
Ci-dessus, un message du
GASPROM sur la question de la domiciliation.
« Bonjour à
toutes-s,
La décision du
Tribunal Administratif, relative à l'affaire qui nous oppose à la
Préfecture de Nantes depuis plusieurs années sur l'agrément pour
la domiciliation des demandeurs-ses d'asile, est tombée la
semaine dernière.
Le TA confirme les
conclusions de la Préfecture, à savoir que nous ne donnons pas
assez de preuves de notre sérieux et de notre capacité à mener
cette mission de domiciliation à bien, mais aussi que ce refus
d'agrément n'entraînerait pas sur Nantes de difficultés d'accès
aux demandes d'asile pour les personnes étrangères!
La préfecture est
bien soucieuse tout à coup qu'une association offre des services
irréprochables aux personnes!
Nous avons donc perdu
cette étape, mais nous ne comptons absolument pas en rester là !
Nous ne laisserons pas
le cynisme de la Préfecture nous piétiner une fois de plus... dans
un contexte d'OQTF à la chaîne, de blocages sur les dossiers
médicaux depuis plus de six mois, d'une borne Eurodac qui bug et
d'un téléphone qui sonne dans le vide !
Nous vous convions
toutes et tous à une réunion de RIPOSTE le lundi 12 décembre à
partir de 20h30 au Gasprom.
Venez
nombreuses-eux! »
Contact :
gasprom.asti@gmail.com
24 rue Fouré
44000 Nantes
Intendance Refuge du Bel Accueil
Pour les personnes qui souhaitent apporter leur soutien au Refuge du Bel Accueil
(14 rue
Audusson, Angers, proche de la gare))
Nourriture (riz, pâtes, sucre, thé,
café, lait)
Cafetière, bouilloire...
Papier toilette
Produits hygiène (savon, dentifrice,
brosse à dents)
Produits entretien (liquide vaisselle,
javel)
Serpillières
Seau
Feutres, peintures, pinceaux, bombes
Tableau veleda et crayons
Matelas
Draps, couvertures
Serviettes
Vêtements
Gazinière ou plaque électrique
Radiateurs
Machine à laver
Chaises, tables, étagères
Vaisselle (assiettes, verres
fourchettes, cuillères)
Bouquins (anglais, français)
Comptant sur votre soutien et votre présence.
mercredi 7 décembre 2011
Refuge du Bel Accueil
Depuis novembre, et
faisant suite à une réquisition à Notre Dame de l'Esvière, une
dizaine de demandeurs d'asile a pu trouver refuge dans un nouveau
lieu. Cette maison bourgeoise, inoccupée depuis deux ans, se situe
au 14, rue Audusson, une rue perpendiculaire à la rue de Létanduère,
à proximité de la Gare SNCF.
Une fois de plus, les
carences affichées et manifestes de l'Etat et des autres pouvoirs
locaux créent des situations de tensions et il devient urgent de
trouver des solutions dignes. N'en déplaise aux tenants d'un ordre
économique et politique immuable. Il faudra bien qu'un jour, les
responsables politiques prennent conscience des réalités
contemporaines. Vivre dans une bulle ne suffit plus pour gouverner le
monde.
Il est parfaitement
injuste et malhonnête de considérer que l'ouverture d'un lieu crée
des afflux sans précédent. Le journal « Le Monde »
a publié récemment un article qui mentionne "l'arrestation" par la police maritime libyenne de 400
migrants africains qui souhaitaient rejoindre l'Europe. Ce fait
divers souligne à quel point l'argument cité précédemment est
simpliste bien qu'il soit repris sans discontinuer par tous les bords
politiques. Que ces représentants politiques viennent découvrir la
réalité, viennent à l'épreuve du terrain...et non effectuer une
simple visite comme on va au zoo et ainsi se donner bonne conscience
à quelques jours d'un rendez-vous électoral.
Les télévisions et les
journaux nous abreuvent d'images terrifiantes sur ce qui se passe
dans la Corne de l'Afrique et ailleurs dans le monde. Et les
responsables, à l'échelle nationale comme locale, n'ont cesse de
sermonner les citoyens qui voudraient soutenir, aider, accompagner
ces personnes... Le risque d'un appel d'air ! Voyagez, ouvrez les
yeux, regardez ce qui se passe dans les autres villes. Les mêmes
drames humains se jouent chaque jour.
Pour l'heure, il existe
des textes internationaux et le droit d'asile n'est pas une invention
des militants. Des textes sont là pour encadrer ce droit et il faut
la persévérance de quelques uns pour que les droits fondamentaux
soient au moins connus. De là, à être reconnus, il reste du
chemin...
Il suffit de regarder le
nouveau texte législatif encadrant l'immigration (loi Besson) : un
durcissement sans précédent de la politique d'immigration de la
France, un durcissement continu et permanent depuis de nombreuses
années. Une suspicion qui se généralise et qui coûte bien plus
cher qu'un accueil et un accompagnement
Il est bien trop facile
de sortir l'argument financier alors que les moyens utilisés sont
disproportionnés : des tribunaux engorgés, des services policiers
sur le qui vive en permanence, des travailleurs sociaux qui se
battent contre des moulins à vent, des nuitées dans les hôtels qui
coûtent des sommes faramineuses...
Non, il s'agit bien d'une
volonté politique et idéologique. Ainsi pour affronter la contexte
actuel, la crise mondiale, il faudrait fermer encore un peu plus les
frontières, vivre en vase-clos. Le pays est sclérosé, les gens
doutent, craignent... l'étranger devient le bouc émissaire facile
et évident...
Quelle aubaine en ces
temps pré-électoraux...
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