dimanche 20 novembre 2011

Assignation au Tribunal



Une partie des personnes qui avaient trouvé refuge à l'ancienne école Notre Dame de l'Esvière, en début de semaine, ont reçu leur assignation vendredi soir, à 19h30. Ils sont convoqués au tribunal d'instance ce lundi, à 15h30, boulevard Pierre de Coubertin.

A lire les déclarations des uns et des autres, on ne peut que désespérer du manque total de considération envers les demandeurs d'asile.

A l'Evêque d'Angers, Mr Delmas, qui déclare ne pas cautionner les réquisitions, on ne peut être que d'accord avec son propos : personne ne les cautionne, personne ne les souhaite. Par contre, face à des situations inacceptables, les uns ont le courage de prendre des décisions, de faire face à leur responsabilité, alors que d'autres, les représentants de l'Etat, les responsables politiques locaux se dissimulent derrière des paravents, derrière les intangibles critères budgétaires, derrière leur éternel manque de moyens...

Monsieur le Préfet qui déclare que certains se laissent guidés par l'émotion et que cette nouvelle réquisition fragilise l'équilibre patiemment construit à Angers, sait pertinemment que l'équilibre n'a jamais été atteint et ce depuis de nombreuses années. D'ailleurs, on pourrait lui rappeler qu'en septembre dernier, en accordant des hébergements en nombre, y compris à des personnes tout juste arrivées, il est le premier à avoir mis en route « la pompe aspirante ».

Ce qui est demandé, ce qui est exigé, c'est le respect du droit, du droit d'asile et des droits humains fondamentaux. Nous ne sommes pas sur le registre de la charité et du misérabilisme mais bel et bien sur un versant juridique qu'il est difficile de contourner, des textes internationaux en sont les garants. Les effets d'annonce et les experts en communication ne pourront en permanence dissimuler les problèmes.

D'ailleurs, la présence des compagnies de CRS sur Angers montrent bien les intentions qui n'étaient pas clairement exprimées en début de mois. Oui, de nouveaux moyens sont donnés aux élus locaux pour aider à une meilleure répartition des flux. Peut-être que pour certains, il s'agissait davantage de moyens humains, administratifs. Question de vision, question d'objectif...

Soutenir les demandeurs d'asile, c'est soutenir les « oubliés », les « indésirables », les « invisibles ». C'est affirmer la primauté du droit et de la personne sur les considérations politiciennes et financières. C'est défendre les droits des personnes avant toute autre considération.



Le CSSP49




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire