A
la
police
et
au
préfet
:
Nous
voulons définitivement ne plus être suivis.
Nous
voulons définitivement que vous nous laissiez tranquilles.
Les
criminels, il faut aller les chercher ailleurs, ici, il n'y a pas de
criminel.
Ne
venez pas la nuit, comme un cauchemar !
Ne
cassez pas nos portes !
Ne
dérangez pas les rêves des enfants.
A
chaque fois, vous dépassez les bornes, vous ne respectez pas nos
droits.
A
chaque fois que vous nous contrôlez, vous vous riez de nous, vous
vous moquez de nous
parce
que nous ne parlons pas bien le français, parce que nous sommes des
étrangers.
Vous
dites que nous vivons sur le dos des Français parce que nous n'avons
pas de travail, que c'est les Français qui paient pour nous, même
quand nous nous faisons soigner.
Ce
que vous dites, c'est du racisme !
C'est
une honte pour un pays comme la France !
A
tous
les
Français
:
Ce
que vous pensez de nous, ce que vous dites de nous, ce n'est pas vrai
!
Dans
nos pays, nous avons déjà beaucoup souffert, nous avons été
tourmentés, blessés.
Nous
ne sommes pas venus en France pour vivre sur votre dos, pour profiter
de votre argent.
Nous
voulons juste vivre en sécurité.
Nous
sommes tous aptes au travail et nous voulons le droit de travailler
pour assurer nous-mêmes notre vie, pour pouvoir nous soigner.
Nous
sommes venus en France parce que nous avons été obligés de le
faire pour vivre tranquilles.
Nous
voulons, avec votre aide, avoir une deuxième chance et commencer une
nouvelle vie.
Nous
ne voulons plus vivre dans la peur.
Nous
ne voulons pas que nos enfants subissent ce que nous avons vécu.
Nous
voulons seulement qu'ils aient une vie meilleure que la nôtre.
Joué-lès-Tours,
le
26
décembre
2011
Les
résidents
du
foyer
Cada-Adoma
de
Joué-les-Tours
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