samedi 21 janvier 2012

Un autre regard sur les squats



Les regards qui sont habituellement portés sur les squats sont souvent négatifs et empreints d'ignorance.


Cependant, ces lieux réquisitionnés répondent le plus souvent à une urgence, à une nécessité, celle de satisfaire les besoins fondamentaux comme celui de se protéger du froid, de la pluie, de l'extérieur ou encore celui de se nourrir ou de se reposer.


Les habitants des squats, qu'ils soient migrants ou français, ne sont jamais présents dans ces lieux par hasard. Leur parcours de vie, leur situation à un moment donné les conduisent jusque dans ces lieux, à la recherche d'un peu de réconfort, de protection et de liens sociaux.


Cette exposition propose un autre regard sur ces lieux, à la fois comme lieux de vie et comme espaces de résistance face au mépris, à l'indifférence et à l'inertie de ceux qui auraient la capacité d'apporter des réponses.


Aussi, quand les plus hautes administrations de notre pays comme les collectivités à l'échelle locale n'ont aucune réponse ou solution à apporter, les « indésirables » de nos sociétés contemporaines parviennent à s'organiser, à pousser des portes pour que leurs droits inconditionnels soient respectés a minima.


Cela bien entendu ne suffit pas et cette exposition est aussi une manière de rendre visible ces mondes « invisibles », de donner à voir ces actions et d'encourager d'autres initiatives afin que l'inacceptable ne soit plus accepté par la majorité silencieuse.


Ces photos ont été prises à Angers au cours des dernières années. La réquisition de logements vides est devenue au fil des ans une réponse, parmi d'autres, pour apporter un peu de chaleur humaine mais aussi informer les citoyens et faire valoir le respect des droits fondamentaux des êtres humains d'où qu'ils viennent.

Exposition visible dans le hall de la maison de quartier Jacques Tati, à Belle Beille, du 20 au 30 janvier 2012.







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