Les
regards qui sont habituellement portés sur les squats sont
souvent négatifs et empreints d'ignorance.
Cependant,
ces lieux réquisitionnés répondent le plus souvent à une urgence, à
une nécessité, celle de satisfaire les besoins fondamentaux comme
celui de se protéger du froid, de la pluie, de l'extérieur ou
encore celui de se nourrir ou de se reposer.
Les
habitants des squats, qu'ils soient migrants ou français, ne sont
jamais présents dans ces lieux par hasard. Leur parcours de vie,
leur situation à un moment donné les
conduisent jusque dans ces lieux, à la recherche d'un peu de
réconfort, de
protection et de liens sociaux.
Cette
exposition propose un autre regard sur ces lieux, à
la fois comme lieux de vie et comme espaces de résistance face au
mépris, à
l'indifférence et à l'inertie de ceux qui auraient la capacité
d'apporter des réponses.
Aussi,
quand les plus hautes administrations de notre pays comme
les collectivités à l'échelle locale n'ont aucune réponse ou
solution à apporter, les « indésirables » de nos
sociétés contemporaines parviennent à s'organiser, à pousser des
portes pour
que leurs droits inconditionnels soient respectés a minima.
Cela
bien entendu ne suffit pas et cette exposition est aussi une
manière de rendre visible ces mondes « invisibles », de
donner à voir ces actions et d'encourager d'autres initiatives afin
que l'inacceptable ne soit plus accepté par la majorité
silencieuse.
Ces
photos ont été prises à Angers au cours des dernières années. La
réquisition de logements vides est devenue au fil des ans une
réponse, parmi
d'autres, pour apporter un peu de chaleur humaine mais aussi informer
les citoyens et faire valoir le respect des droits fondamentaux des
êtres humains d'où qu'ils viennent.
Exposition visible dans le hall de la maison de quartier Jacques Tati, à Belle Beille, du 20 au 30 janvier 2012.
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