Depuis hier, lundi 2
avril, Éric Deschamps, président de la Cimade des Côtes d’Armor
(22) a débuté un jeûne devant la préfecture du département pour
protester contre la mise à la rue de cinq familles de demandeurs
d’asile, originaires du Caucase et de Mongolie. Alors qu’une
famille avait été expulsée la semaine dernière, quatre autres
familles ont été expulsées lundi des hôtels qu’ils occupaient.
Au total, une vingtaine d’individus dont une personne handicapée
et des enfants en bas âge, dénonce la Cimade. « Comme
ailleurs, la DDCS (Direction départementale de la cohésion sociale)
a décidé de ne plus financer l’hébergement en hôtel »,
explique Éric Deschamps.
La nuit dernière, la
préfecture a proposé à ces familles d’être accueilli dans les
structures d’hébergements d’urgence du département. Une
solution inadaptée selon Mickaël Garreau, de la Cimade Bretagne -
Pays de la Loire : « Les directeurs de ces structures ont
de toute façon considéré que leurs établissements n’étaient
pas faits pour accueillir des familles. » La vingtaine de
personnes à la rue a finalement passé la nuit dans les locaux de
l’Association de solidarité avec les travailleurs immigrés
(Asti).
« Nous demandons
que ces personnes soient réintégrées dans le lieu où elles
étaient hébergées et que cessent les mises à la rue de personnes
vulnérables, fait savoir la Cimade. Saint Brieuc n’est
malheureusement pas une exception. »
« Face à ces
situations d’une précarité extrême, pouvons-nous ne rien faire,
devons-nous fermer les yeux ? », interpelle la Cimade qui
rappelle les propos du candidat Nicolas Sarkozy en 2007. « Je
veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à
deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et
d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, je
vais vous le dire, c’est une obligation humaine. »
Le jeûneur souhaite être
reçu par le Préfet pour amorcer un dialogue.
Brèves
Canard
Social
3 avril 2012
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