PARIS - Des manifestants
réclamant la régularisation de sans-papiers lillois se sont
rassemblés jeudi dans la cour du siège du Parti Socialiste, à
Paris, certains d'entre eux s'enchaînant aux grilles de la
permanence, a constaté un journaliste de l'AFP.
Une délégation a été
reçue au Cabinet du premier secrétaire, Harlem Désir "par
courtoisie et par respect", a-t-on expliqué au PS.
"Les situations individuelles
seront étudiées par le ministère de l'Intérieur. Il n'appartient
pas au PS de se prononcer sur le fond", a commenté
Solférino.
Un représentant des
manifestants a déclaré de son côté que le Cabinet de Harlem Désir
"s'est engagé à remonter les informations au ministre de
l'Intérieur pour que la question de la grève de la faim à Lille
soit soldée".
"Les soixante
dossiers seront étudiés dès demain. Même si l'engagement n'est
que verbal nous considérons qu'il est ferme", a estimé
Anzzoumane Sissoko, porte-parole de la Coalition internationale des
sans-papiers et migrants (CISPM).
Les huit personnes
enchaînées se sont détachées après avoir pris connaissance du
compte-rendu de ce porte-parole.
A la mi-journée les
manifestants, qui assurent agir en soutien à une cinquantaine de
personnes qui disent avoir entamé à Lille une grève de la faim
depuis début novembre, sont arrivés dans la cour de l'hôtel
particulier servant de siège au PS.
Ils ont pénétré dans
la cour du bâtiment mais ne sont pas parvenus à entrer dans le
siège du parti. Une dizaine de personnes lançaient dans la cour des
slogans comme "Valls a oublié les sans-papiers !"
ou "Des papiers pour toutes les familles !".
Sous le regard d'une
vingtaine de policiers en civil et en tenue, deux d'entre eux
portaient une banderole sur laquelle était écrit "Faut-il
mourir pour avoir des papiers ".
A Lille et à Paris, des
manifestations ont déjà eu lieu en soutien aux sans-papiers
lillois, qui avaient occupé une église avant d'en être évacués
et assurent être en grève de la faim depuis près de deux mois.
Les manifestants accusent
le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, de "mener la même
politique que Sarkozy" en matière de régularisation et de
reconduites à la frontière.
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