lundi 14 janvier 2013

RESF : Actualité

10 jours après des vœux dans lesquels F. Hollande incitait le pays à "conjuguer compétitivité et solidarité, performance et protection, réussite et partage", le cap fixé par Valls et Hollande semble davantage être celui de la chasse aux pères et aux enfants.

Expulsion le 31 décembre d’Ahmed, 23 ans, jeune pakistanais en France depuis l’âge de 15 ans, tentative d’expulsion avortée pour la famille arménienne Gabrielyan, dont les enfants, 2 ans et 7 mois, auront eu le triste privilège d’être arrêtés violemment, puis, en l’absence de leur père, enfermés au centre de rétention de Metz , transférés avec le reste de leur famille à Roissy et présentés à l’avion pour Varsovie. La famille a refusé de monter, tous ont été de nouveau enfermés, les grands-parents, la mère et les enfants au CRA du Mesnil-Amelot. Heureusement, les efforts conjugués de la médiatisation et du Défenseur des droits, qui alerté, intervient en demandant le respect des engagements et la libération des enfants et des parents ont permis en quelques heures la libération de la famille. Cela dit, rien n’est réglé et il est toujours indispensable d’intervenir pour demander que les Gabrielyan ne soient pas expulsés et soient régularisés. 

L’urgence est dans l’immédiat d’empêcher l’expulsion de M. Ribeiro et que son fils ne se trouve définitivement privé de son père. Elle est aussi de faire savoir le plus largement possible que ce qui était odieux sous Sarkozy est tout aussi intolérable sous Hollande et Valls


1) Expulsion programmée le 13 janvier pour M. Ribeiro, emprisonné depuis le 3 septembre 

En tant que parent d’enfant français, M. Ribeiro a été en situation régulière. Puis, suite à une condamnation, son titre de séjour lui a été retiré.

Le 3 septembre 2012, à l’issue de sa peine, il est placé au centre de rétention de Marseille. Il y est enfermé la durée maximale en rétention (45 jours) puis emmené à l’aéroport où il refuse d’embarquer. Danger public M. RIBEIRO ? Assurément non, juste un père qui veut rester auprès de son fils. Mais pour ce « délit », il écope de 2 mois de prison, retour aux Baumettes ! 

Le 6 décembre 2012, il sort de prison… pour atterrir de nouveau au CRA. Et le 30 décembre, après 4 mois d’enfermement et en guise de bonne année pour son fils, il est de nouveau emmené à Marignane pour être expulsé. A l’appel du RESF, une vingtaine de militants informent les passagers du vol Air France de la situation. Finalement M. RIBEIRO n’embarquera pas, retour à la case CRA.

Enfin 5 janvier 2013, un ultime référé-liberté est jugé au tribunal administratif de Marseille. 

L’avocate plaide l’intérêt supérieur de l’enfant, indique qu’il y a une audience au tribunal des affaires familiales le 18 janvier. La mère de son fils, les enseignants de l’école où il est scolarisé à Martigues sont présents pour témoigner des liens affectifs entre M. RIBEIRO et son petit garçon de 6 ans. 

Malgré cela, le jugement est en faveur de la Préfecture, laissant la voie libre à une nouvelle expulsion déjà prévue le 13 janvier…
 
Dernière heure : M. Ribeiro transféré à Paris pour le couper de ses soutiens.

Craignant sans doute la forte mobilisation qui se développait pour empêcher, à l'aéroport de Marignane dimanche 13 janvier, l'expulsion de Mr Ribeiro, sans papiers père d'un enfant français de 6 ans, des policiers l'ont littéralement kidnappé au centre de rétention de Marseille. Nous avons retrouvé sa trace dans les locaux de la PAF à Marignane destination inconnue d'abord puis embarquement vers Paris ensuite pour un nouvel enfermement dans un C.R.A.

Le petit E.... ne reverra plus son père. Ainsi en ont décidé le ministre de l'Intérieur, M. Manuel Valls et son préfet, M. Jacques Parant.

Nous exigeons qu’il soit ramené à Marseille, qu’il soit mis en liberté, que sa situation soit régularisée et qu’on rende enfin un père à son fils.


Préfecture des Bouches du Rhône : Standard 04 84 35 40 00
Directeur service Immigration et intégration : francis.izquierdo@bouches-du-rhone.gouv.fr

2) Un père géorgien enfermé au CRA de Saint-Jacques de La Lande depuis le 18 décembre. 

Zviad SULADZE, géorgien, en France depuis 2004. père de 2 enfants, Olga 16 ans, venue le rejoindre à Saint-Brieuc après le décès de sa mère il y a deux ans en Géorgie, et scolarisée au Sacré-Cœur, et un petit garçon de 21 mois d’un second mariage. 

Le matin de Noël, la Police des frontières (PAF) est venue au domicile de la famille. Depuis, Olga et sa belle-mère vivent dans la crainte.  

Une deuxième mobilisation a rassemblé 70 personnes à Saint-Brieuc pour soutenir la famille. 

Zviad est malade, il a un rendez-vous à l’hôpital de Saint-Brieuc le 15 janvier. Mais il peut être monté dans l’avion à tout moment.


Préfecture des Côtes d’Armor (22) qui a pris l’OQTF  : Tél : +33 2 96 62 44 22
Fax : +33 2 96 62 05 75
Tél : +33 2 96 62 43 88
Fax : +33 2 96 62 44 21
Secrétaire général : gerard.drouin@cotes-darmor.gouv.fr
Tél : +33 2 96 62 44 21
Téléphone : +33 2 96 62 43 28
Fax : +33 2 96 62 43 28

Préfecture Ile et Vilaine qui l’a placé en rétention : Tél: +33 2 99 02 10 35
Télécopie : +33 2 99 02 10 15



3) NOUVELLE ANNEE : HOLLANDE ET VALLS SUCCOMBENT A LA TENTATION DE LA CHASSE A L’ENFANT

Le candidat Hollande s’était engagé à interdire l’enfermement des enfants en centre de rétention. En juillet, son ministre Valls, très (trop !) à l’écoute de ses services dressés par 10 ans de sarkozysme et donc désireux de limiter au maximum les effets de cet engagement, publiait une circulaire recommandant aux préfets d’assigner à résidence les familles avec enfant plutôt que de les enfermer mais qui prévoyait de très nombreuses exceptions. Théoriquement, seuls échapperaient à l’enfermement les enfants dont les parents seraient d’accord pour être expulsés. 

Fin septembre, Valls avait tenté de placer en rétention une famille afghane avec deux enfants petits. Echec : l’indignation l’avait obligé à les assigner à résidence en quelques heures. Mais l’assignation à résidence version Valls s’avérait pire que la rétention : quatre policiers à la porte de l’hôtel et deux autres à la porte de la chambre. Interdiction d’en sortir, même pour les enfants, interdiction de toute visite. Une veillée de solidarité à la porte de l’hôtel avait été organisée et, finalement, la famille avait été libérée.

Trois mois plus tard, Valls récidive. Avec une famille arménienne, un couple, deux grands-parents et deux enfants (2 ans et 6 mois). Ils voulaient demander l’asile en France mais, étant entrés dans l’Union européenne en passant par la Pologne, les accords de Dublin II permet (mais n’oblige pas) de les renvoyer vers le premier pays traversé. 

La préfecture de Metz les avait assignés à résidence puis, le 25 octobre leur avait ordonné de repartir en Pologne. Ils avaient refusé. Le préfet les a fait arrêter le 8 janvier à l’aube. Le père était absent ? Pas de problème, on embarque les autres qui sont transférés à Roissy et présentés à l’avion pour Varsovie. Ils refusent de monter, on enferme tout le monde, les grands-parents, la mère et les enfants au CRA du Mesnil-Amelot. 

Heureusement, le Défenseur des droits, alerté, intervient en demandant le respect des engagements et la libération des enfants et des parents. La Cimade publie un communiqué, la presse s’intéresse à l’affaire et… en quelques heures la famille est libérée et ramenée à Metz. Comme quoi sous Hollande comme sous Sarkozy, les vampires ont peur de la lumière… Cela dit, rien n’est réglé et il est toujours indispensable d’intervenir pour demander que les Gabrielyan ne soient pas expulsés et soient régularisés. 

Dans le même temps, toujours, une autre famille arménienne de Reims qui avait donné son accord pour être ramenée en Suède pour y demander l’asile était conduite au CRA de Metz le 9 janvier, elle y passait la nuit et, le lendemain, était mise dans l’avion pour la Suède. Le Centre de rétention considéré comme un hôtel pour familles en instance d’expulsion ?

4) POUR MEMOIRE LA PETITION POUR EXIGER LE RETOUR DE BLENDON GASHI EST A SIGNER A
http://www.educationsansfrontieres.org/article45489.html?id_rubrique=43

Pour faire savoir que ce qui était odieux sous Sarkozy le demeure tout autant sous Hollande, le sentiment amer d’avoir été floué en plus…

Pour le faire savoir à qui de droit :

A l'Elysée :
Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr
Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Directeur de cabinet adjoint : alain.zabulon@elysee.fr  
Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr  
Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr


A l'Intérieur :
Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr





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