Depuis maintenant plusieurs mois, l'antenne locale de la CIMADE a plusieurs fois alerté les pouvoirs locaux sur l'absence de réponses apportées à six jeunes mineurs étrangers isolés présents sur le territoire du Maine-et-Loire.
A l'initiative de la CIMADE, un rassemblement s'est tenu hier, mercredi 29 mai 2013, devant les locaux des services départementaux de la solidarité. Ce rassemblement a réuni une cinquantaine de personnes (militants associatifs, travailleurs sociaux). Plusieurs personnes, à tour de rôle, ont pu être reçues par les professionnels des services.
Le blog Angers Mag reprend en grande partie le contexte dans lequel s'est déroulé ce rassemblement.
Si certains pouvaient se satisfaire d'avoir pu être écoutés par les techniciens, force est de constater l'immobilisme et la volonté affichée par les élus du Conseil Général de ne pas répondre aux exigences légales. D'ailleurs, un nouveau rendez-vous est prévu mais cette fois, il n'est pas question que plusieurs dizaines de personnes soient à l'extérieur. Une nouvelle fois, on entretient l'illusion d'une possible sortie de crise. A ce rythme là, les mineurs étrangers seront devenus majeurs et finalement tout cela n'aura servi à rien, ou sinon à démontrer le non respect des textes qui régissent l'accueil et l'accompagnement des mineurs quelle que soit leur situation administrative.
Certes, nous avons pu entendre pour la énième fois l'éternel argument du faute de places et du manque criant de moyens. Cependant, pour les membres du CSSP49, cette posture du Conseil Général, de son président notamment, ne peut cacher les graves manquements répétés des collectivités locales sur ces questions.
Depuis plusieurs années maintenant, nous constatons la présence de familles et d'enfants, parfois de très jeunes enfants, à la rue. Hiver comme été, sous la pluie ou dans le froid, et malgré les multiples sollicitations et relances, les situations perdurent. Les algécos mis en place à la Baumette sont une très mauvaise réponse à un vrai problème. L'argent du contribuable est gaspillé pour la mise à disposition de ces préfabriqués froids et inhumains. Peut-être pourrait-on en faire un tout autre usage ? Une question de volonté politique mais aussi de mobilisation citoyenne.
Quand une société est capable de s'en prendre aux plus démunis d'entre nous, aux plus fragiles, à ceux qui en ont le plus besoin, elle ne peut nous inspirer et nous donner confiance. Aujourd'hui, on dresse les uns contre les autres, les étrangers contre les nationaux, les travailleurs contre les chômeurs, les jeunes contre les vieux et cela semble trouver écho chez bon nombre de personnes.
A chacun de se forger une opinion sur le sujet. Mais cessez, s'il vous plaît, de croire qu'en stigmatisant l'étranger vous sauverez votre peau. Le système finira par vous broyer, ne soyez pas dupes.
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