samedi 5 octobre 2013

Communiqué RESF

1/ La circulaire Valls doit le régulariser,  le ministre Valls édicte ses propres règles pour l'expulser !

Expulsion programmée à partir du 7 octobre  pour  Teodoro VARELA CORREIA, cap-verdien, privé de liberté, enfermé au centre de rétention n°2 du Mesnil-Amelot depuis le 18 septembre.

Travaillant dans le bâtiment comme plaquiste, il vit à Asnières (92) avec sa compagne et leurs deux enfants qui sont scolarisés dans les écoles de la ville (Descartes B et Ferry B). La plus jeune des enfants, née en France, entre dans sa quatrième année de scolarité et les parents vivent tous deux en France depuis 7 et 9 ans respectivement : bref, ils entrent parfaitement dans les critères de régularisation de la circulaire « Valls » du 28/11/12.
 
Lire l’article du Parisien 92 :  http://www.educationsansfrontieres.org/article47645.html )

La préfecture est sortie de son mutisme le 4 octobre à la suite d'une intervention de M Pietrasanta, député-maire d'Asnières, pour lui répondre ceci : « Il (Teodoro) est passé au consulat mais étant donné (...) que le consulat du Cap Vert ne délivre que peu de laissez-passer, le Ministère a décidé de lui délivrer directement un laissez-passer qui devrait être transmis à la Préfecture (...) autour du 7 octobre. »

En clair, il a été décidé au plus haut niveau de l'état de s'affranchir de l'avis du Cap Vert et d'y renvoyer Teodoro.

C'est un traitement exceptionnel, une recommandation de l'Union Européenne datant de 1994, dont  Guéant lui-même ne s'est pas servie et dontValls semble vouloir faire libre usage.  On se demande en quoi la raison d'état commande à ce point l'expulsion de ce simple père de famille ? 

La république du Cap Vert n'est pas une simple colonie de la Françafrique, devrait-elle, ainsi bafouée, accepter le débarquement forcé de cet homme sur son sol ?
  

2/ Vol programmé le 10 octobre pour Khatchit, lycéen parisien

Arrêté le jour de ses 19 ans, jeudi 19 septembre, pour un vol dans un magasin n’ayant pas occasionné de poursuite judiciaire, Khatchit KHACHATRYAN, lycéen arménien, scolarisé à Paris au lycée Camille Jenatzy en CAP, aurait pu simplement passer quelques heures au poste de police mais il est étranger et sans papiers. Le nombre d'expulsés doit compter plus que le travail de police "habituel".

Sans doute un bien grand danger pour la France que ce jeune lycéen
. Le Préfet de Police de Paris semble tenir à son expulsion comme à la prunelle de ses yeux. Pourtant Katchit ne veut qu'une chose : construire sa vie en France. Lors de l'audience devant le juge des libertés à la seule question qui lui a été posée : quelle est ta nationalité, Khatchit a répondu "français". En France, Khatchit vit avec toute sa famille : ses parents, sa sœur, son oncle et sa tante, et des cousins. Ils ont fui l'Arménie parce qu'ils étaient menacés à cause des activités politiques du père. Expulsé en Arménie, il y sera considéré comme insoumis puisqu’il ne s’est pas fait recenser, ce qui se paye de 3 à 5 ans de prison.

Empêchons l'expulsion de Khatchit !

Comme la Cimade le démontre dans son dernier rapport sur l’application de la circulaire Valls, la régularisation d’un jeune scolarisé est pratiquement impossible tant les conditions sont contraignantes. Jeunesse sans papiers, jeunesse volée, ASSEZ !

En restant mesuré dans les propos, exigeons la libération immédiate de Khatchit.
Coordonnées du Préfet de Police de Paris,
fax : 01 53 71 67 23
A l'Elysée :
Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr
Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr
Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr
Matignon :
A l'Intérieur :
Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr
 

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