mardi 8 octobre 2013

Joyeux anniversaire Khatchit (RESF)

 
Joyeux anniversaire Khatchit

Comment souhaiter joyeux anniversaire, trucs et astuces des maîtres Bernard Boucault, Préfet de Police de son état à Paris, et Manuel Valls, ministre de l’Intérieur de Jean-Marc Ayrault, sous le quinquennat de François Hollande.
  • Tout d'abord faire attraper par votre police un jeune lycéen étranger. Vérifier qu'il est dépourvu de titre de séjour.
  • L'enfermer d'abord pour mieux briser sa vie de lycéen et sa famille.
  • Mettre tout en œuvre pour le renvoyer dans un pays qui n'est plus le sien, comme si votre vie en dépendait, surtout ne pas tenir compte des conséquences en cas de succès complet (prison, maltraitance à l'arrivée, famille démembrée, études interrompue, une nouvelle victime potentielle pour les mafias de passeurs, ...), cela gâcherait votre plaisir.
  • Ne pas non plus chercher à savoir pourquoi vous faites cela, vous risqueriez un cas de conscience ! L'affaire est encore plus savoureuse lorsque le jeune est arrêté le jour de son anniversaire, comme c'est le cas pour Khatchit. Le seul problème avec ces jeunes, c'est qu'ils ne sont pas reconnaissants de tout l'argent que la République Française, patrie des Droits de l'Homme, dépense pour eux.

Mon "petit plus" : faire chanter "joyeux anniversaire" au moment de l'embarquement. Le seul petit bémol est que les policiers chargés de l'expulsion chantent bien mal, du coup le lycéen crie et se débat au moment de l'embarquement dans l'avion (c'est la seule explication plausible). Il faudra penser à des cours de chants pour les prochaines promotions de policiers et le lycéen expulsé sera complètement HEU-REUX.

Bernard Boucault, Manuel Valls



Arrêté le jour de ses 19 ans, jeudi 19 septembre, pour un vol dans un magasin n’ayant pas occasionné de poursuite judiciaire, Khatchit KHACHATRYAN, lycéen arménien, scolarisé à Paris au lycée Camille Jenatzy en CAP, aurait pu simplement passer quelques heures au poste de police mais il est étranger et sans papiers. Le nombre d'expulsés doit compter plus que le travail de police "habituel".

Sans doute un bien grand danger pour la France que ce jeune lycéen. Le Préfet de Police de Paris semble tenir à son expulsion comme à la prunelle de ses yeux. Pourtant Katchit ne veut qu'une chose : construire sa vie en France. Lors de l'audience devant le juge des libertés à la seule question qui lui a été posée : quelle est ta nationalité, Khatchit a répondu "français". En France, Khatchit vit avec toute sa famille : ses parents, sa sœur, son oncle et sa tante, et des cousins. Ils ont fui l'Arménie parce qu'ils étaient menacés à cause des activités politiques du père. Expulsé en Arménie, il y sera considéré comme insoumis puisqu’il ne s’est pas fait recenser, ce qui se paye de 3 à 5 ans de prison.

Empêchons l'expulsion de Khatchit !

Comme la Cimade le démontre dans son dernier rapport sur l’application de la circulaire Valls, la régularisation d’un jeune scolarisé est pratiquement impossible tant les conditions sont contraignantes. Jeunesse sans papiers, jeunesse volée, ASSEZ !
En restant mesuré dans les propos, exigeons la libération immédiate de Khatchit.

Coordonnées du Préfet de Police de Paris :
mel : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
fax : 01 53 71 67 23
A l'Elysée :
Secrétaire général : pierre-rene.lemas@elysee.fr
Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Chef de cabinet : pierre.besnard@elysee.fr
Conseiller politique : aquilino.morelle@elysee.fr

Matignon :
premier-ministre@pm.gouv.fr
jean-marc.ayrault@pm.gouv.fr

A l'Intérieur :
Dircab thierry.lataste@interieur.gouv.fr
Dircab adjoint thomas.andrieu@interieur.gouv.fr
Conseiller immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr
Chef de cabinet sebastien.gros@interieur.gouv.fr
sec.chefcab@interieur.gouv.fr

Exemple de courrier :

Je viens d'apprendre que Khatchit, lycéen à Paris est en rétention administrative. Je trouve cette situation intolérable. Nous ne comprenons pourquoi menacer d'expulsion ce jeune, qui a sa famille, sa scolarité, sa vie ici. De plus cette expulsion signifierait très certainement pour lui la prison à son arrivée en Arménie. Est-ce l'application de la politique de priorité à la jeunesse qui vous fait agir ainsi ? En tant que citoyen, j'exige la libération de Khatchit et le réexamen de sa situation afin qu'il puisse poursuivre ses études sereinement en France

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