jeudi 7 novembre 2013

Appel de la LDH 49

 APPEL

Il y a tant d’événements autour de nous qui nécessiteraient des réactions massives parce que l’injustice, la précarité, le chomâge…. Mais il y a aussi ce qui s’est passé le 25 octobre dernier à l’occasion de la venue à Angers de Mme TAUBIRA . Cet évènement aurait pu s’évaporer dans le « vrac » des informations de toutes sortes qui circulent à travers toutes les formes de médias. Après tout, cela aurait pu rester à la rubrique des faits divers s’il n’y avait eu ce vrai travail d’investigation des journalistes d’Angers Mag Info pour stimuler les « consciences ».

Ce qui s’est passé ce jour-là à Angers ne relève pas d’un fait divers, c’est un fait grave qui s’ajoute à cette longue, trop longue liste d’événements similaires qui jalonnent de mois en mois les actualités selon un rythme de plus en plus rapproché. Souvenons nous, hier, ce député de « chez nous » qui déclarait : « qu’Hitler n’avait pas fini le travail… » en parlant des Français itinérants, là - bas, cette candidate du front national qui compare Mme Taubira à un singe et aujourd’hui ces malheureux enfants qui crient : « c’est pour qui la banane… ? »

Est-ce la société, soit-disant décomplexée, que nous voulons ? Où tout peut se dire ou se faire en toute impunité ?

NON

  • C’est parce que nous savons que les habitants de Maine et Loire ne sont, dans leur très grande majorité, ni racistes, ni xénophobes, ni homophobes.

  • C’est parce nous savons que ceux d’entre eux qui sont dans des associations, des syndicats, des partis, en se référant ou en accord à la déclaration des Droits de l’Homme, militent pour des valeurs communes.

  • C’est parce que nous savons ce qui se serait dit, comme le souligne France Terre D’Asile, si « des enfants d’une cité avaient couvert d’injures un(e) Ministre de la République … »
C’est pour toutes ces raisons, qu’aujourd’hui, la LIGUE des DROITS de l’HOMME du Maine et Loire appelle les habitants et les organisations à se rassembler dans la DIGNITE et la NON VIOLENCE (verbale, écrite…) à :  

ANGERS, le 11 NOVEMBRE à 17h sur les marches du palais justice.

En ce jour symbolique de commémoration de la fin d’une horrible guerre, nous exprimerons par notre présence, à ceux qui doutent, désespèrent,ou sont revenus de tout ou encore nous combattent :

  • cette certitude que le « vivre ensemble » ne peut se construire sur la haine de l’autre, la discrimination raciale ou de genre, la réduction des droits et des devoirs.

  • Ce rappel aux parents des « enfants manifestants du 25 octobre » : la Convention des Nations Unies des Droits de l’enfant souligne qu’un des objectifs d’éducation (art 29) doit viser : « A inculquer à l’enfant le respect des Droits de l’Homme, des libertés fondamentales et des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies ». Il est reconnu ailleurs dans la même convention (art 13) « la liberté d’expression de l’enfant » à condition « de respecter les droits et la réputation d’autrui ».

  • Le refus de voir notre département réduit à l'image donnée par Monsieur Bourdouleix et par des adeptes de la Manif pour tous. 
     
    Ligue des Droits de l’Homme de Maine et Loire 
    Tel : 02 41 27 32 64 22 rue du Maine 49100 Angers Courriel : angers@ldh-france.org

Communiqué RUSF 49

Après une audience désastreuse,
M. Burdeyron doit expliquer sa politique
concernant les étudiants et les travailleurs sans papiers !

    Le RUSF Angers et l'Union Syndicale Solidaires 49 ont été reçus ce mercredi 6 novembre par les services de la préfecture pour discuter des dossiers de plusieurs étudiant-es ou travailleurs étrangers menacé-e-s d'expulsion, ou rencontrant des problèmes dans leurs démarches auprès de la préfecture du Maine-et-Loire. Cette audience, particulièrement houleuse, a été l'occasion de pointer les profonds désaccords sur la question de la politique migratoire du gouvernement en général, et de son application par la préfecture du Maine-et-Loire en particulier.

    Il a été impossible de négocier sur la plupart des dossiers étudiants, ainsi que sur le dossier d'un commerçant de la ville d'Angers, puisque la préfecture avait d'ors et déjà tracé un refus net et unilatéral concernant certains dossiers, même lorsque nous avions de nouvelles pièces à apporter en faveur des personnes concernées. Nous avons pu aussi être témoin du mépris pour le département de Mayotte, à peine considéré comme un département français, puisque la préfecture propose d'y expulser une étudiante. Par ailleurs, lorsque nous avons entamé un débat sur un dossier non résolu depuis un an et demi, nous avons eu le droit aux commentaires du représentant du cabinet du préfet qui nous a affirmé « perdre son temps », et que l'on ferait mieux d'arrêter tout de suite l'audience... Au final, seules deux personnes, sur la dizaine de dossiers que nous voulions aborder, ont été autorisées à déposer un dossier ou des pièces complémentaires, sans garanties écrites d'une prochaine régularisation.

    Et pourtant, le préfet dispose légalement d'un pouvoir qui lui permet de régulariser des personnes qui ne rentrent pas dans les critères très strictes du CESEDA. La circulaire du 28 novembre 2012, dite circulaire Valls, précise même que « Dans un souci d'une bonne gestion administrative des demandes d'admission exceptionnelle au séjour, vous attacherez une importance particulière aux contacts réguliers avec les organisations syndicales […] et les associations ou collectifs de défense des étrangers reconnus au plan local ou national ». Tout est donc une question de choix politique ! Le préfet se contenterait-il du « contact » sans s'occuper du dialogue et de l'écoute ? La préfecture du Maine-et-Loire s’assoirait-elle sur la circulaire ministérielle ?

    Pourtant, lors d'une table ronde avec les différentes associations de soutien aux migrant-es en septembre 2012, M. Burdeyron s'était engagé auprès du RUSF à avoir un regard humain et compréhensif sur les situations des étudiant-es, tout en reconnaissant sa marge de manœuvre dans l'attribution des titres de séjour. M. Burdeyron aurait-il oublié ses engagements ?

    Le RUSF et Solidaires 49 ressortent aujourd'hui déçus et profondément en colère suite à l'audience de ce mercredi. Nous en appelons désormais à une audience avec le préfet lui même, car il ne s'agit pas ici de simples dossiers administratifs, mais d'êtres humains ! Si ce que nous avons pu entendre aujourd'hui devait se révéler être la politique officielle de la préfecture du Maine-et-Loire sur les étudiant-es et les travailleurs/euses étrangers/ères, nous en tirerons toutes les conséquences.

Plus que jamais :
Une carte d'étudiant = une carte de séjour
Régularisation de tous les sans papiers


Angers le 07/11/2013
 
________________________________________________________________________________________________
Contact : rusfangers@yahoo.fr  - 06 73 01 30 35


lundi 4 novembre 2013

Rassemblement Préfecture Angers

Le RUSF et Solidaires 49 organisent un rassemblement commun mercredi 6 novembre à 18h. Nous serons reçus en audience dans l'après midi pour défendre une dizaine de dossiers (étudiants et salariés)


Soutien aux étudiants et salariés étrangers :
Toutes et tous devant la préfecture le mercredi 6 novembre à 18h !
 
    Ces dernières semaines, nous avons tous pu constater la brutalité et le profond mépris des politiques à l’égard des migrant-es. L’affaire Léonarda et le naufrage de Lampedusa reflètent une réalité qui, depuis plusieurs années déjà, est celle des populations immigrées : expulsions inhumaines, absence de solidarité, dangers permanents, enfermement dans des centres de rétention, suspicion généralisée, contrôles au faciès, etc. La liste est longue. A cette violence gouvernementale s’ajoute un véritable parcours du combattant administratif, dont le but est de sélectionner les étrangers qui auraient un profil « conforme », profil établi selon des critères absurdes et discriminatoires.

       A Angers, la préfecture multiplie les avis d’expulsion contre tous ceux qu'elle juge indésirable. Le Réseau Universités Sans Frontières (RUSF), qui suit plus particulièrement le cas des étudiants étrangers, est actuellement sollicité par une dizaine de personnes rencontrant des difficultés avec la préfecture. Il s’agit d’étudiants à qui l’on reproche d’être entrés sans le bon visa, de ne pas avoir eu un parcours sans faute dans leurs études, d’étudiants à qui l’on refuse de se maintenir sur le territoire après la fin de leurs études. A ces étudiant-es s’ajoutent également des jeunes majeurs isolés, des salariés ou bien des sans emplois qui subissent aux quotidiens les mesures répressives de la préfecture du Maine-et-Loire.

        Face à l'arbitraire préfectoral, nous avons besoin de solidarité et d'actions communes pour faire aboutir nos revendications. C'est pourquoi le RUSF Angers et l'Union syndicale Solidaires 49 (qui défend les salarié-e-s) s'associent pour un rassemblement le mercredi 6 novembre à 18h devant la préfecture du Maine-et-Loire. Par ce rassemblement commun, notre objectif est d'unir celles et ceux qui se battent pour les droits des étrangers! Nous serons reçus en audience pour défendre tous les dossiers qui sont restés sans réponse jusqu'à maintenant, et exiger la régularisation des personnes concernées.


      Le RUSF et Solidaires 49 refusent la moindre expulsion. Tous les êtres humains devraient pouvoir circuler, étudier, travailler, c'est-à-dire vivre librement là où ils le souhaitent !
Nous avons surtout besoin de votre soutien. Seule une mobilisation massive pourra faire reculer la préfecture: construisons là ensemble !

Une carte d'étudiant = une carte de séjour
Régularisation de tous les sans papiers