Après une audience
désastreuse,
M. Burdeyron doit
expliquer sa politique
concernant les
étudiants et les travailleurs sans papiers !
Le RUSF Angers et l'Union Syndicale
Solidaires 49 ont été reçus ce mercredi 6 novembre par les
services de la préfecture pour discuter des dossiers de plusieurs
étudiant-es ou travailleurs étrangers menacé-e-s d'expulsion, ou
rencontrant des problèmes dans leurs démarches auprès de la préfecture
du Maine-et-Loire. Cette audience, particulièrement houleuse, a été
l'occasion de pointer les profonds désaccords sur la question de la
politique migratoire du gouvernement en général, et de son
application par la préfecture du Maine-et-Loire en particulier.
Il a été impossible de négocier sur
la plupart des dossiers étudiants, ainsi que sur le dossier d'un
commerçant de la ville d'Angers, puisque la préfecture avait d'ors
et déjà tracé un refus net et unilatéral concernant certains
dossiers, même lorsque nous avions de nouvelles pièces à apporter
en faveur des personnes concernées. Nous avons pu aussi être
témoin du mépris pour le département de Mayotte, à peine
considéré comme un département français, puisque la préfecture
propose d'y expulser une étudiante. Par ailleurs, lorsque nous avons
entamé un débat sur un dossier non résolu depuis un an et demi,
nous avons eu le droit aux commentaires du représentant du cabinet
du préfet qui nous a affirmé « perdre son temps », et
que l'on ferait mieux d'arrêter tout de suite l'audience... Au
final, seules deux personnes, sur la dizaine de dossiers que nous
voulions aborder, ont été autorisées à déposer un dossier ou des
pièces complémentaires, sans garanties écrites d'une prochaine
régularisation.
Et pourtant, le préfet dispose
légalement d'un pouvoir qui lui permet de régulariser des personnes
qui ne rentrent pas dans les critères très strictes du CESEDA. La
circulaire du 28 novembre 2012, dite circulaire Valls, précise même
que « Dans un souci d'une bonne gestion administrative des
demandes d'admission exceptionnelle au séjour, vous attacherez une
importance particulière aux contacts réguliers avec les
organisations syndicales […] et les associations ou collectifs de
défense des étrangers reconnus au plan local ou national ».
Tout est donc une question de choix politique ! Le préfet se
contenterait-il du « contact » sans s'occuper du dialogue
et de l'écoute ? La préfecture du Maine-et-Loire
s’assoirait-elle sur la circulaire ministérielle ?
Pourtant, lors d'une table
ronde avec les différentes associations de soutien aux migrant-es en
septembre 2012, M. Burdeyron s'était engagé auprès du RUSF à
avoir un regard humain et compréhensif sur les situations des
étudiant-es, tout en reconnaissant sa marge de manœuvre dans
l'attribution des titres de séjour. M. Burdeyron aurait-il oublié
ses engagements ?
Le RUSF et Solidaires 49
ressortent aujourd'hui déçus et profondément en colère suite à
l'audience de ce mercredi. Nous en appelons désormais à une
audience avec le préfet lui même, car il ne s'agit pas ici de
simples dossiers administratifs, mais d'êtres humains ! Si ce
que nous avons pu entendre aujourd'hui devait se révéler être la
politique officielle de la préfecture du Maine-et-Loire sur les
étudiant-es et les travailleurs/euses étrangers/ères, nous en tirerons toutes
les conséquences.
Plus que jamais :
Une carte d'étudiant =
une carte de séjour
Régularisation de tous
les sans papiers
Angers le 07/11/2013
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Contact : rusfangers@yahoo.fr - 06 73 01 30 35
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