Étrange impression que celle ressentie samedi dernier à notre arrivée,
place du Ralliement. L'espace était intégralement envahi par le
bruit d'une sono assourdissante. Des dizaines voire des centaines de
jeunes dansant tels de zombies pour une action ô combien prioritaire
: un flash mob initié par NRJ ! A proximité, de nombreux passants
allant ici-et-là en quête des dernières bonnes affaires. Et oui,
l'irrésistible pouvoir des soldes faisait de nouvelles victimes. D'autres avaient préféré se baigner dans le nouvel espace Aqua Vita dont c'était le jour d'ouverture.
Au
milieu de ce brouhaha général, une soixantaine de personnes étaient
rassemblées pour réaffirmer les droits des étrangers. Un
rassemblement quasi invisible pour nombre de personnes présentes sur
la place. Que faire ? Que dire ? Après un temps d'inertie, la
décision fut prise de se déplacer de quelques mètres puis
finalement de descendre la rue Lenepveu, au milieu de la foule afin
de manifester ce pour quoi nous étions là.
Finalement,
les prises de parole se firent place du Pilori. Plusieurs membres des
organisations signataires s'exprimèrent tour à tour. RUSF rappela
combien les relations avec la Préfecture étaient devenues
exécrables, combien le Préfet restait aveugle et sourd aux demandes
légitimes de personnes étrangères, qu'elles soient étudiants,
mineurs isolés ou demandeurs d'asile. Une personne du CSSP49
poursuivit en revenant brièvement sur les réquisitions et les
squats qui apparaissent malheureusement comme l'unique réponse pour
permettre à ces personnes de se mettre à l'abri.
Si
quelques passant daignèrent ralentir leur pas et tendre l'oreille
pour savoir de quoi il s'agissait, la très grande majorité restait
en retrait, préférant ne pas voir, ne pas entendre, ne pas savoir.
Nous étions pourtant bel et bien dans l'espace public, le sujet qui
nous rassemblait était fondamental, et pourtant...
Un
prochain rendez-vous est fixé le 28 janvier, à la gare, à partir
de 18h pour soutenir toutes les personnes contraintes de dormir
dehors. Il est important de poursuivre la mobilisation, de
l'amplifier si possible et de faire en sorte que les différentes
luttes puissent converger. Les droits humains, la dignité humaine ne
sont pas négociables. Un point c'est tout !
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