Le 1° février, à l'appel d'Emmaüs, un rassemblement s'est tenu place du Ralliement afin de marquer les 60 ans de l'Appel de l'Abbé Pierre durant l'hiver glacial de l'année 1954.
Force est de constater que la situation actuelle s'inscrit dans une continuité. Les moins fortunés d'entre nous, les plus démunis, ceux et celles que la société met à la marge sont parfois contraints de (sur)vivre dehors, de mendier et de récolter au jour le jour de quoi satisfaire les besoins vitaux.
Ce rassemblement a réuni bien entendu des compagnons d'Emmaüs, des travailleurs sociaux, des militants associatifs ou des citoyens lambdas. Étaient aussi présents certains représentants des pouvoirs locaux (M. Béchu du conseil général, M. Béaste de la ville d'Angers). Leur présence n'est en soi pas contestable. Cependant la proximité avec les prochaines échéances électorales ne peut être passée sous silence. Laurent Gérault, candidat, était également présent.
Si seulement, ils avaient pu entendre le sens profond de l'Appel de l'Abbé Pierre. Ce qui manque aujourd'hui, c'est l'audace et la volonté. L'audace d'oser des solutions alternatives pour répondre aux vrais problèmes de notre temps. La volonté d'aller au bout de la démarche et d'affirmer que la dignité humaine n'est pas négociable.
On aimerait les voir plus souvent s'inquiéter du sort de nos semblables, tantôt laissés pour compte dans les rues d'Angers, tantôt parqués dans des préfabriqués, tantôt évacués manu militari ou encore renvoyés en centres de rétention ou dans leur pays d'origine. En effet, la question soulevée lors de ce rassemblement concerne une diversité de personnes et de situations. Pour autant, elles partagent toutes des points communs. L'un d'eux est l'atteinte à la dignité humaine.
Nous n'avons que faire des arguments brandis tour à tour par les uns et les autres : "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde", "les lieux d'hébergement sont saturés", "les contraintes budgétaires sont insurmontables", "l'accueil va créer un appel d'air".... Nous sommes nombreux à le savoir, à l'avoir compris, tout ceci n'est qu'illusion, cruelle illusion.
Il n'en reste pas moins que ces personnalités politiques étaient là. Qu'à côté d'eux, survivent nombre de personnes que la société parvient à ignorer, à ne pas voir. Comment ignorer les dizaines de personnes vivant dehors ou au mieux dans les différents lieux réquisitionnés. Les habitants du 20, rue du Port de l'Ancre aurait sans doute apprécier une visite. Mais à quoi bon ?
Un point positif à retenir, ce sont les témoignages des compagnons. Des témoignages vrais, authentiques, sans arrière pensée, qui ont donné à ce rassemblement tout son sens. Merci à ceux qui ont pu prendre la parole, à ceux, qui par leur présence, ont donné envie à d'autres de se mobiliser et de poursuivre sans cesse la lutte pour les plus démunis.
Le rassemblement s'est conclut par le partage d'une soupe. Un symbole, certes, qui a unit le temps d'un repas des gens venus de tous horizons.
Un point positif à retenir, ce sont les témoignages des compagnons. Des témoignages vrais, authentiques, sans arrière pensée, qui ont donné à ce rassemblement tout son sens. Merci à ceux qui ont pu prendre la parole, à ceux, qui par leur présence, ont donné envie à d'autres de se mobiliser et de poursuivre sans cesse la lutte pour les plus démunis.
Le rassemblement s'est conclut par le partage d'une soupe. Un symbole, certes, qui a unit le temps d'un repas des gens venus de tous horizons.
Les désillusions sont cruelles mais certains continuerons sans cesse à lutter.
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