APPEL À MANIFESTER
SAMEDI 1° MARS à 15h
Place de la Mairie à RENNES
Le 18 février, sur ordre
de la Préfecture de Rennes, on a connu l’inacceptable : la
gendarmerie est allée chercher au petit matin une famille de 5
enfants dont un bébé de 10 mois. Une première en Ille et Vilaine !
Destination pour cette
famille déboutée du Droit d’asile, dont le dernier recours
n’était pas encore jugé ? L’aéroport de St Jacques de la Lande
et un avion affrété spécialement pour les conduire à Roissy où
ils devaient embarquer dans un autre avion. Destination finale pour
cette famille ? Moscou où nul ne savait ce qui les attendait. Mais,
Jeux olympiques aidant, on veut sans doute croire que la Russie de
Poutine est la patrie des Droits de l’Homme.
Et si l’on parlait
un peu des Droits de l’enfant en France ? Ces enfants qui
vivent en France, depuis plus de 6 ans… qui vont à l’école ou
au collège… Le dernier est né en France…
Que dit la Convention
des Droits de l’Enfant que la France a ratifiée ?
Article 2-1. Les Etats
parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans
la présente Convention et à les garantir à tout enfant.
Article 3-1. Dans toutes
les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait
des institutions publiques ou privées de protection sociale, des
tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs,
l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération
primordiale.
On y trouve aussi le
droit inaliénable à l’éducation pour tous les enfants. Et on en
affiche une version simplifiée dans toutes les écoles.
Peut-on dire que la
Préfecture d‘Ille et Vilaine a respecté l’article 3, comme la
France s’y est engagée ? Et le traumatisme de cet arrachement,
l’interruption de leur scolarité, est-ce l’intérêt supérieur
de ces enfants ?
On avait déjà connu en
France dans les années 2000 de tels actes. La condamnation des
associations et des citoyens avait obligé le pouvoir d’alors à y
renoncer.
On se souvient que de
telles pratiques avaient été condamnées par des élu-e-s. Des
engagements avaient été pris qu’elles ne se reproduiraient plus,
par ceux-là même qui les ordonnent ou les cautionnent aujourd’hui.
La mobilisation des
associations a permis cette fois-ci encore que ce mauvais coup
n’aboutisse pas. Cette famille est libre, mais pour combien de
temps ?
Et combien d’autres
sont promises au même sort ? Déjà, le 22 janvier, une famille avec
deux enfants de 10 et 11 ans, assignée à résidence à Dinan (22),
avait été expulsée par avion privé au départ de l'aéroport de
Rennes Saint-Jacques vers la Belgique.
Les organisations
signataires, associations, syndicats, partis, vous appellent à venir
dire haut et fort
PLUS JAMAIS D’ENFANTS
RAFLÉS AU PETIT MATIN ET EXPULSÉS !
HONTE À CEUX QUI
ORDONNENT DE TELS ACTES !
Organisations signataires
de l’appel :
MRAP Ille et Vilaine,
RESF 35, LDH Rennes, AFPS, Conseil des migrants, Un Toit c’est un
droit, CIMADE- Rennes, Mouvement de la Paix, Ensemble, CADTM, PCF, PG
35, EELV, UDB
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