vendredi 11 juillet 2014

A propos de "l'évaluation" des squats angevins !

Vous trouverez ci-dessous le courrier adressé à la Préfecture de Maine-et-Loire au sujet des évaluations qui doivent être menées en direction des réquisitions du Port de l'Ancre (Angers) notamment. 
 
Monsieur le préfet,



Nous avons eu connaissance de votre décision d'envoyer l'ADOMA dans les réquisitions de la rue du port de l'Ancre afin de satisfaire à l'évaluation individuelle des personnes y ayant trouvé refuge, exigée par la circulaire Valls du 26 août 2012 et par le maire, Mr BECHU. comme préalable à une demande d'intervention de la force publique ainsi que nous l'a rappelé Mme Faten SFAHÏ, son adjointe, lors de notre entrevue à l'hôtel de ville, le 16 mai.



Nous ne pouvons que déplorer que cette évaluation sociale n'ait pas eu lieu plus tôt comme nous l'avions demandée (pièce jointe n°1 et 2). Cela aurait permis, en laissant du temps au temps, de trouver des solutions de relogement adaptées pour les habitants des lieux.



Nous ne comprenons pas non plus que vous ayez ignoré la réponse favorable de l'association « une famille, un toit » à vos deux appels d'offre. Cette association est pourtant qualifiée pour assurer cette mission et a déjà permis l'accès au logement de quelques familles du Port de l'Ancre avec le soutien du Secours catholique; nous ne pouvons que souscrire à ce type d'initiative.



L'ADOMA a depuis été désignée par le ministère pour effectuer cette évaluation et nous en prenons acte. Nous vous demandons que soit respecté le cahier des charges défini par le DIHAL et ne soit pas une simple enquête administrative « pour la forme ». Nous attendons que soient respectés les objectifs prévus par son vade-mecum du 20 novembre 2012 : le relogement et l'accompagnement des personnes et des familles vers l'insertion sociale. Nous nous interrogeons sur la constitution du « comité de suivi » prévu par le DIHAL, composé des représentants des élus locaux, des associations et des habitants. Quid des réunions de ce comité, prévues tous les deux mois et devant assurer le suivi de l'accompagnement social des évacués vers l'insertion ? Quid des démarches entreprises (?) pour loger les gens expulsés ? Car sans solution de relogement, cette évaluation n'aura de sociale que sa mise en scène !



Les populations concernées sont d'Europe de l'ex-URSS et corne de l'Afrique. Nos militants connaissent les habitants des lieux et ont établi des rapports de confiance avec chacun d'eux. Nous vous demandons, en conséquence, de bien vouloir nous préciser les dates d'intervention des travailleurs sociaux afin de prévenir les habitants, de faciliter les contacts et d'assurer le bon déroulement des entretiens individuels.



Notre objectif n'a pas varié depuis notre première réquisition de novembre 2008. Pas d'expulsion sans relogement ! Nous ne pouvons accepter que des personnes humaines soient laissées à la rue !



Les mesures prévues par le DIHAL, dont les évaluations sociales, trouveront de notre part un accueil favorable si elles respectent leur objectif déclaré d'insertion et s'inscrivent dans une démarche de relogement des habitants du Port de l'Ancre.



Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le préfet, l'expression de nos salutations militantes.



Les membres du CSSP49




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