Vous trouverez ci-dessous le courrier adressé à la Préfecture de Maine-et-Loire au sujet des évaluations qui doivent être menées en direction des réquisitions du Port de l'Ancre (Angers) notamment.
Monsieur le préfet,
Nous avons eu
connaissance de votre décision d'envoyer l'ADOMA dans les
réquisitions de la rue du port de l'Ancre afin de satisfaire à
l'évaluation individuelle des personnes y ayant trouvé refuge,
exigée par la circulaire Valls du 26 août 2012 et par le maire, Mr
BECHU. comme préalable à une demande d'intervention de la force
publique ainsi que nous l'a rappelé Mme Faten SFAHÏ, son adjointe,
lors de notre entrevue à l'hôtel de ville, le 16 mai.
Nous ne pouvons que
déplorer que cette évaluation sociale n'ait pas eu lieu plus tôt
comme nous l'avions demandée (pièce jointe n°1 et 2). Cela aurait
permis, en laissant du temps au temps, de trouver des solutions de
relogement adaptées pour les habitants des lieux.
Nous
ne comprenons pas non plus que vous ayez ignoré la réponse
favorable de l'association « une famille, un toit » à vos deux
appels d'offre. Cette association est pourtant qualifiée pour
assurer cette mission et a déjà permis l'accès au logement de
quelques familles du Port de l'Ancre avec le soutien du Secours
catholique; nous ne pouvons que souscrire à ce type d'initiative.
L'ADOMA a depuis été
désignée par le ministère pour effectuer cette évaluation et nous
en prenons acte. Nous vous demandons que soit respecté le cahier des
charges défini par le DIHAL et ne soit pas une simple enquête
administrative « pour la forme ». Nous attendons que soient
respectés les objectifs prévus par son vade-mecum du 20 novembre
2012 : le relogement et l'accompagnement des personnes et des
familles vers l'insertion sociale. Nous nous interrogeons sur la
constitution du « comité de suivi » prévu par le DIHAL, composé
des représentants des élus locaux, des associations et des
habitants. Quid des réunions de ce comité, prévues tous les deux
mois et devant assurer le suivi de l'accompagnement social des
évacués vers l'insertion ? Quid des démarches entreprises (?) pour
loger les gens expulsés ? Car sans solution de relogement, cette
évaluation n'aura de sociale que sa mise en scène !
Les populations
concernées sont d'Europe de l'ex-URSS et corne de l'Afrique. Nos
militants connaissent les habitants des lieux et ont établi des
rapports de confiance avec chacun d'eux. Nous vous demandons, en
conséquence, de bien vouloir nous préciser les dates d'intervention
des travailleurs sociaux afin de prévenir les habitants, de
faciliter les contacts et d'assurer le bon déroulement des
entretiens individuels.
Notre objectif n'a pas
varié depuis notre première réquisition de novembre 2008. Pas
d'expulsion sans relogement ! Nous ne pouvons accepter que des
personnes humaines soient laissées à la rue !
Les mesures prévues par
le DIHAL, dont les évaluations sociales, trouveront de notre part un
accueil favorable si elles respectent leur objectif déclaré
d'insertion et s'inscrivent dans une démarche de relogement des
habitants du Port de l'Ancre.
Dans l'attente de votre
réponse, veuillez agréer, Monsieur le préfet, l'expression de nos
salutations militantes.
Les membres du
CSSP49
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