Par RFI
En France, le coup
d'envoi d'une marche des sans-papiers en région parisienne a été
donné ce samedi 7 septembre. L'Union nationale des sans-papiers
(UNSP) veut, entre autres, la régularisation de tous les étrangers
en situation irrégulière. Une marche d'un mois au départ de Paris,
à travers tous les départements de l'Ile-de-France, jusqu'au 6
octobre avec l'idée de s'arrêter dans les préfectures et les
sous-préfectures pour tenter de sensibiliser. Reportage.
Il vient d'écrire au
gros feutre sur une banderole : « Valls démission ». Azzoumane
Sissoko, l'un des organisateurs de la marche du Grand Paris, est en
colère. La circulaire de Manuel Valls bloque, selon lui, toute
régularisation des sans-papiers. « Cette circulaire a compliqué
davantage la situation des sans-papiers, affirme-t-il. Avant, sous
Nicolas Sarkozy, on arrivait à régulariser les gens sur la base de
huit années de présence. Aujourd'hui, même dix années de présence
ne suffisent pas pour régulariser ».
Chapeau de paille et
chaussures de randonnées, Rosa est, elle aussi, sans-papiers. Cette
Camerounaise est prête à marcher mais elle n'a plus d'espoir : «
Nous, les sans-papiers, nous n'avons pas de papiers et on nous
demande les feuilles de paie, on va les trouver comment ces feuilles
de paie ? »
Marmoud Aissi fouille
dans sa poche, il tient à montrer le certificat de scolarité de ses
enfants. Mais pour obtenir un titre de séjour, il faut prouver deux
ans de scolarisation assidue et sérieuse en France. Marmoud trouve
que cette exigence est trop sévère. « C'est trop lourd. On a des
enfants scolarisés, c'est largement suffisant, estime ce père de
famille. Je ne suis pas régularisé, donc je dois attendre et
comment je dois faire pour faire vivre mes enfants ? »
Les marcheurs
organiseront des rassemblements devant les centres de rétention de
l'Ile-de-France, avant d'achever leur marche devant l'Elysée, le
samedi 5 octobre.
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